A l’issue d’une saison particulièrement difficile

A l’issue d’une saison durant laquelle les difficultés se sont accumulées, Martine Hubert est parvenue à force de pugnacité à coiffer une cinquième couronne de Championne de France de la Montagne. Un trophée qui vient récompenser les nombreux efforts consentis par la Normande et son entourage.

Pour aborder cette saison 2018, Martine Hubert et son équipe avaient décidé de relever le challenge d’une nouvelle monture. La pilote normande, fidèle à Norma, optait pour une version E2-SC. L’objectif était de débuter avec une auto dont les performances pouvaient être améliorées, et qui devait bénéficier d’évolutions en cours de saison.

Malheureusement, le cahier de route initialement prévu allait devoir rapidement être revu : « Nous avons rencontré en début de saison une succession de problèmes mécaniques, avec notamment une casse moteur, ce qui a fortement ralenti notre progression », rappelle Martine Hubert. « Par la suite, j’ai eu de nombreux soucis avec les changements de vitesses, une casse de transmission à Thèreval, de nombreux déboires qui nous ont empêché de faire évoluer la voiture comme je l’espérais. »

La deuxième partie de saison apportera à la Normande ses premières satisfactions : « Les choses se sont améliorées par la suite, la voiture marchait correctement, mais nous avions entamé le budget et il n’était plus question de faire évoluer le moteur. Pour être clair, l’auto fonctionne, mais nous n’avons jamais eu la possibilité d’installer comme prévu à l’origine, un moteur de F3000. »

Mais dans la difficulté, Martine Hubert a pu une nouvelle fois apprécier l’élan de solidarité qui s’est construit autour d’elle : « J’ai eu beaucoup de chance de pouvoir compter sur mes nombreux amis, qui n’ont pas hésité à faire de longs déplacements pour m’apporter les pièces nécessaires aux réparations. A Thèreval, j’ai un ami qui a fait 800 kilomètres pour aller récupérer un élément, alors que Jean-Pierre a sacrifié la seule course qu’il disputait cette saison, pour travailler toute la nuit à la réparation. »

La consécration dans la difficulté permet de savourer mieux encore le trophée qui récompense les sacrifices consentis tout au long de la saison : « La valeur de mon cinquième titre m'a comblé de bonheur, car malgré les embûches, il récompense les efforts de toute l'équipe. Et même s’il n'a pas le même panache, c'est le témoignage de notre ténacité et de notre motivation. »

Les premières pensées de Martine Hubert vont vers celui qui partage sa vie, Jean-Pierre Troadec, qui s’investit totalement auprès de sa championne : « Ce n’est vraiment pas facile pour lui, car il gère la préparation de la voiture, sa maintenance, et le travail qui doit accomplir pour passer son diplôme de moniteur de pilotage. Un grand merci à tous ceux qui m’ont aidé et sans qui je n’aurais pas pu remporter ce titre. Bien évidemment je n’oublie pas mes partenaires, le Domaine de Lascamp et la famille Imbert, Maurice Moulin du Groupe Moulinvest, Super U La Pommeraye et tous les anonymes qui me soutiennent et qui se reconnaitront. »

La Norma M20F en configuration E2-SC de Martine Hubert est à vendre, « ou à louer », précise la Championne de France : « Si quelqu’un veut en disposer pour un vrai programme en Championnat de France, nous sommes prêts à la louer. »

Martine Hubert ne sait pas encore de quoi sera faite la saison 2019 : « Si ça devait s’arrêter là, je suis ravie de terminer sur une bonne note en remportant un cinquième titre. Mais mon souhait le plus cher est de continuer, à la condition que ce soit dans de bonnes conditions. Si je réunis le budget qui me permettra de défendre mes chances, je serai au départ de la saison 2019. Sinon… »

Propos recueillis par Bruno Valette

 


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