A l’occasion du Grand Prix de Pau

Pilote multidisciplinaire, Pierre Courroye s’illustre autant en Montagne qu’en circuit. Il l’a démontré à l’occasion de la dernière épreuve du Championnat de France GT4 où, à deux reprises, on le retrouve sur le podium.

C’est dans le cadre du Grand Prix de Pau que se déroulait les 11, 12 et 13 mai la deuxième manche du Championnat de France GT4. L’occasion de voir rouler les GT sur un circuit urbain qui a fait par le passé les grandes heures du Sport Automobile.

Vendredi, lors des essais libres, les équipages bénéficiaient d’une piste sèche et pouvaient donc prendre leurs marques en vue des qualifications disputées le lendemain. Mais samedi, il en sera tout autrement… La pluie, qui avait fait son apparition, rendait le tracé palois particulièrement piégeux, et du côté des redoutés virages du Pont Oscar ou du Lycée, nombreux furent ceux qui ne pouvaient éviter les tête-à-queue.

Parmi les protagonistes de cette manche du Championnat de France GT4, on retrouvait le Champion de France de la Montagne Production, Pierre Courroye. Ce dernier se permettait le luxe de signer la pole position provisoire avant de partir en tête-à-queue au virage de la Gare, endommageant l’aileron arrière de sa Ginetta G55. Malgré tout, avec Douglas Lundberg, son équipier, ils parvenaient à accrocher la troisième place des qualifs.

La première course, disputée de nuit, voyait Pierre et son équipier installer leur Ginetta en tête après 20 minutes de course. Alors qu’il restait vingt-cinq minutes à courir, Pierre se retrouvait aux commandes avec deux dixièmes d’avance sur un Mike Parisy qui, à domicile, était galvanisé par un public acquis à sa cause. Pierre résistait malgré tout jusqu’au 25ème tour avant de devoir céder les commandes de la course dans la courbe des stands à la Porsche de son rival.

« Lorsque Douglas m’a passé le volant, j’ai aussitôt senti que la voiture se comportait bien », confiait Pierre à l’issue de la course. « Mais je n’ai pas réussi à trouver le bon rythme d’emblée. Mike est revenu et je pense que je manquais d’expérience pour lui résister. J’ai ensuite essayé de le suivre. Dans l’ensemble c’est une bonne course pour nous. »

Lors de la deuxième course disputée dimanche, c’est de la vingt-et-unième place que s’élançait la Ginetta G55. Dans ces conditions, difficile d’afficher des prétentions, mais Pierre Courroye remontait au fil des tours en effectuant plusieurs dépassements. Au moment de céder le volant à Douglas Lundberg, Pierre pointait au onzième rang.

Par la suite, Lundberg poursuivra la remontée et finalement parvenait à accrocher la deuxième place derrière la seconde voiture du Team Speed Car pilotée par Robert Consani et Benjamin Lariche.

« En étant vingtièmes sur la grille, nous aurions déjà été satisfaits avec un top 10 ! », reconnaissait Pierre Courroye. « Je manque encore d’expérience pour les départs lancés et j’ai perdu une place, ensuite j’ai suivi le rythme en évitant les crashes. Après quelques dépassements, je suis remonté en onzième position et nous avons fait un super arrêt pour ressortir huitièmes. Doug a continué le job… Je suis vraiment heureux, cette deuxième place vaut une victoire pour nous. »

Des propos que confirmait Douglas Lundberg : « Pierre avait déjà fait du très bon travail lorsque j’ai récupéré le volant. La seconde partie de course a été particulièrement chaotique. En slicks sous la pluie, il fallait être agressif pour saisir les opportunités. Lorsque j’étais derrière Robert, j’étais parfois un peu plus rapide mais je n’ai pas voulu prendre de risques en l’attaquant. Ça aurait été différent si nous n’étions pas équipiers ! »


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