Troisième du Challenge Open F3

Pour sa dernière saison au volant de sa Dallara F311, Samy Guth s’était fixé comme objectif d’améliorer ses chronos. Objectif pleinement atteint avec en prime une troisième place sur le Challenge Open F3, obtenue malgré un nombre de participations réduit durant cette campagne 2022.

Après avoir amassé des trophées en karting, c’est en monoplace que s’est illustré Samy Guth. Le Belfortain, qui anime le Championnat de France de la Montagne depuis près de quinze ans, a eu l’occasion de terminer en tête des Formule Renault à plusieurs reprises avant de se tourner vers la F3. Là encore, il se présentera comme un des hommes forts de la catégorie en terminant régulièrement sur le podium du Challenge Open.

A l’heure d’aborder la saison 2022, Samy Guth décidait de rester fidèle à la Formule 3 et de repartir pour une campagne de France avec sa Dallara F311 propulsée par un moteur Volkswagen : « Durant la saison précédente nous avions développé de nombreuses choses en collaboration avec Michelin, de ce fait j’avais la certitude que ma voiture disposait de bons réglages et qu’il était opportun d’en tirer profit en 2022 », explique Samy qui de ce fait conservait la même monoplace.

Si sa Dallara F311 présentait de réels atouts, Samy Guth mettait à profit l’intersaison pour parfaire la mise au point : « Nous avons fait une révision de la boîte de vitesses avant de nous rendre à Malville pour participer à la journée d’essais organisée par l’équipe de Creys Passion Sport Mécanique. Pour l’occasion, Michelin avait mis à ma disposition des pneumatiques pour mener des tests avant que ne débute la saison à Bagnols-Sabran. »

Dernière saison avec la Dallara F311
Deuxième du Challenge Open F3 à l’issue de la saison 2021, Samy Guth pouvait légitimement espérait terminer une nouvelle fois sur le podium, même s’il savait que son calendrier sportif n’était pas suffisamment étoffé pour viser la victoire : « En ne participant pas à la campagne de l’Ouest je savais qu’il me serait par la suite impossible de rattraper les points que mes adversaires n’allaient pas manquer d’enregistrer sur les trois épreuves », analyse Samy. « Mon objectif était donc avant tout d’améliorer mes propres chronos et de confirmer que l’auto fonctionnait parfaitement. »

Même s’il avoue qu’il espérait un peu mieux du premier rendez-vous de la saison, Samy Guth s’avoue satisfait de sa participation à la Course de Côte de Bagnols-Sabran où il termine troisième des F3 – derrière Nicolas Verdier et Thomas Clausi – mais leader des pilotes engagés dans la classe DE/5 sur le championnat : « Ça s’est plutôt très bien passé, j’améliore mes chronos, même si je pense que j’aurais pu améliorer un peu plus encore. Mais les sensations étaient au rendez-vous et j’étais en confiance avec la voiture. Donc je ne peux être que satisfait. »

Quatrième de sa classe sur le Col Saint-Pierre, Samy Guth terminait l’épreuve cévenole en leader des pilotes inscrits en F3 sur le championnat : « Excepté une montée où je prends un drapeau rouge et où je suis obligé de me relancer avec des pneus trop chauds, pour le reste je n’ai pas connu le moindre souci. Là encore je suis content de mes temps puisque je suis en nette amélioration en comparaison aux précédentes éditions », confirme Samy qui se classe treizième de l’épreuve européenne sur laquelle il était également engagé.

La Course de Côte d’Abreschviller allait permettre une nouvelle fois à Samy Guth de terminer en tête des pilotes engagés sur le championnat en F3 en accrochant la deuxième place de sa classe derrière Arnaud Cholley : « Ça a plutôt bien fonctionné, et sans que l’on ait à toucher à la voiture, les résultats étaient là et je me suis fait vraiment plaisir. »

Samy Guth confirmait sa bonne forme à Vuillafans où il terminait troisième des F3 (leader de l’Open DE/5) derrière Didier Brun et à seulement deux dixièmes de Thomas Clausi : « En toute franchise j’espérais un peu mieux », avoue le Belfortain qui en 2021 avait remporté le groupe DE sur l’épreuve Franc-Comtoise. « La voiture fonctionnait à la perfection, mais j’avais des doutes sur le différentiel de ma monoplace et de ce fait je ne me suis pas totalement lâché. C’est dommage parce que ça aurait pu être payant. Je peux avoir des regrets parce que si je loupe la victoire je ne peux m’en vouloir qu’à moi-même. Je ne me suis pas donné à 100 %, et avec ce type de voiture ça ne pardonne pas. »

L’annulation de la dernière montée à Marchampt aura pour effet de pénaliser Samy Guth qui espérait réellement améliorer lors de l’ultime ascension : « Honnêtement j’étais pour cette annulation, parce que les conditions n’étaient pas réunies pour qu’elle se déroule dans les meilleures conditions. Mais il est clair que cela m’empêche d’améliorer mon chrono et éventuellement ma position. Nous avions pu voir en étudiant la télémétrie où se situait ma perte de temps, et j’étais donc en mesure de rectifier le tir. Mais c’est comme ça, même s’il y avait un coup à faire il faut l’accepter, d’autant que je le répète, j’étais pour cette annulation », assène Samy qui termine quatrième des F3.

On retrouvera par la suite Samy Guth à Turckheim où une nouvelle fois il se hissait sur le podium de sa classe et terminait premier des pilotes de F3 engagés sur le championnat : « C’est une petite déception parce que je ne suis pas parvenu, sans comprendre vraiment pourquoi, à refaire les chronos que j’avais signés lors de la précédente édition. Il manquait quelque chose, mais je suis incapable de dire exactement d’où cela provenait. »

« Je n’y arrive pas ! » lâche Samy lorsque l’on évoque Limonest. « C’est incompréhensible. Je suis parvenu à m’imposer sur cette épreuve quand je roulais en Formule Renault, mais avec une F3 je ne suis pas compétitif. Je fais tout ce que l’on peut faire, j’explore toutes les pistes, on a visionné mes caméras embarquées avec Stéphane Krafft qui m’a confirmé que c’était plutôt ’’bien conduit’’, mais je n’y arrive tout simplement pas », lâche-t-il fataliste. « Je suis bloqué sur un palier que je n’arrive pas à franchir », se désole Samy qui termine septième des F3 sur cette ultime confrontation de la saison.

Troisième du Challenge Open F3
Avec un programme réduit et en ne participant pas à la campagne de l’Ouest où habituellement les pilotes du championnat engrangent de gros points, Samy Guth ne pouvait espérer connaitre la consécration sur le Challenge Open. Il termine tout de même à une plus qu’honorable troisième place : « Ce fut une bonne saison pour ma dernière campagne au volant d’une F3. J’ai amélioré mes chronos sur la plupart des épreuves, les sensations étaient au rendez-vous et je me suis fait plaisir au volant d’une super auto, bien aidé en cela par Michelin. C’est l’essentiel ! »

A l’heure de tourner la page de l’aventure qu’il a mené avec sa Dallara F311, Samy Guth tient à remercier ceux qui l’ont accompagné : « Un grand merci à Michelin, aux Lubrifiants Seven, à Essert Polissage, à Oasis Piscine et Spas, à DV Carrosserie Block, à la Sarl CZE, au traiteur Zobenbuhler. Merci également à toute mon équipe, Pierre, Jérémy, Anne, mon épouse Isabelle et ma fille Maëlle. »

Samy Guth ne sera pas au volant de sa F3 la saison prochaine. Pour l’heure, il est en passe de boucler son budget pour faire l’acquisition d’une nouvelle monture et tant qu’il n’a pas la certitude de mener à bien ce nouveau projet, il ne veut pas faire d’annonce anticipée : « J’ai des rendez-vous avec des partenaires pour finaliser mes plans, mais je trouve inopportun d’annoncer des choses si après elles ne se concrétisent pas. Je préfère donc être prudent », explique Samy. « Pour ce qui est du programme sportif, je veux aborder la saison 2023 comme une année d’apprentissage, et de ce fait je ne vais pas m’engager au championnat. Je vais essayer d’être à Bagnols-Sabran, à Abreschviller, à Vuillafans et à Turckheim, et éventuellement La Broque en 2ème Division, mon programme devrait se limiter à ça. Bien évidemment, l’objectif est clairement de refaire le championnat avec ma nouvelle voiture en 2024 », confirme Samy Guth en guise de conclusion.

 

Propos recueillis par Bruno Valette ©

 

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