Le Normand poursuit sa progression au volant de sa Supercopa

Vainqueur de Challenge Open A/3 en 2014, Sébastien Dupont délaissait par la suite sa Clio Cup pour une Seat Léon Supercopa avec laquelle il terminait troisième du Challenge Open A/4 en 2016. Il repartait cette année avec l’espoir d’améliorer cette position, et terminait la saison 2017 aux portes du podium du Challenge A/4.

Lorsque l’on évoquait avec eux les prestations de Sébastien Dupont, ses adversaires directs étaient unanimes. Tous reconnaissaient que, durant la saison 2016, le Normand avait réalisé de réels progrès au volant de sa Supercopa. L’amélioration de ses chronos ne pouvaient que conforter Sébastien, qui partageait le constat fait par ses rivaux. Et c’est afin de poursuivre cette progression, qu’il mettait à profit la pause hivernale pour parfaire les réglages de sa Supercopa : « Durant l’hiver, nous avons dû réaliser une révision totale de la voiture. Fin 2016, j’ai participé aux FIA Hill Climb Masters en République Tchèque, et nous avons pu nous rendre compte que le turbo de la Léon était en petit forme. Nous avons donc procédé à son changement. Mais nous avons également dû changer les amortisseurs qui nous ont fait défaut à Šternberk. »

Forte opposition dans le Challenge Open
Excepté Fabrice Marchal qui évoluait au volant d’une BMW M3, Ce sont quatre autres Supercopa que devait affronter Sébastien Dupont dans le cadre du Challenge. A leurs volants, des pilotes affichant d’enviables palmarès, et qui avait eu l’occasion à maintes reprises de confirmer leur talent : « Quand tu sais que tu vas être opposé à un pilote de la notoriété de Francis Dosières, où que tu vas te mesurer à Rémi Bernard qui la saison précédente a totalement dominé les débats, tu es conscient que ça ne va pas être facile. Je savais de plus que Jérôme Janny avait les capacités de s’adapter très vite, et que mon pote Julien (Dupont) pouvait également me donner du fil à retordre. » Malgré tout, Sébastien espérait tirer son épingle du jeu : « Ma voiture a évolué durant l’intersaison, et bien évidemment, comme tout pilote, j’espérais au départ de cette saison 2017 faire mieux qu’en 2016 », avoue-t-il.

Thèreval est, pour Sébastien Dupont, la manche du Championnat qui est géographiquement la plus proche de chez lui, ce qui l’incite bien évidemment à y prendre part : « Ce n’est pas pour autant un tracé que j’apprécie. Je ne m’y suis jamais senti à mon aise. Bizarrement, contrairement à la majorité des pilotes, j’apprécie la partie du bas, mais je n’aime pas la fin du parcours sur laquelle il y a le plus à gagner. » C’est chaussé de pneus de la saison précédente que Sébastien abordait cette épreuve, « ce qui ne m’a pas empêché d’être à peu près dans le coup, ce qui me satisfait en termes de chrono. Après, je suis un peu frustré de ne pas réaliser de meilleures performances », avoue Sébastien qui termine cinquième du groupe A, à seulement un dixième de son ami Julien Dupont.

En 2016, Sébastien découvrait le tracé de La Pommeraye. En 2017, il affrontait donc le tracé angevin pour la deuxième fois. Mais la météo capricieuse de la précédente édition l’ayant empêché de bien cerner le parcours, Sébastien avait l’impression, cette fois, de découvrir cette épreuve : « J’aime bien ce tracé, et à partir du moment où j’apprécie, j’ai tendance à facilement me lâcher. Je garde donc un excellent souvenir de cette participation », confie ’’Seb’’ qui termine quatrième du groupe A, à seulement deux dixièmes du podium.

Un premier podium de groupe à Saint Gouëno
A Saint Gouëno, Sébastien Dupont retrouvait le tracé qu’il apprécie le plus, et sur lequel, chaque année, il ne manque pas de se mettre en valeur. Ce sera une nouvelle fois le cas en 2017, où il termine sur le podium du groupe, devancé de seulement quatre dixièmes par Jérôme Janny et de 56 millièmes par Francis Dosières : « Les conditions météorologiques étaient difficiles, mais comme j’adore rouler sous la pluie, j’étais dans mon élément. Ça se confirme sur la dernière montée de course disputée sur le mouillé, et sur laquelle je devance Francis. Cette épreuve me tient particulièrement à cœur et je suis vraiment content de monter sur le podium. »

Son affection pour la Course de Côte de Saint Gouëno, a incité Sébastien à rejoindre pour 2018, l’Ecurie du Mené, structure organisatrice de l’épreuve : « Je serai logiquement le seul représentant de l’écurie sur le Championnat, puisque Jérôme Collias devrait évoluer sur une autre discipline. »

A l’issue de la campagne de l’Ouest, Sébastien Dupont poursuivait sa saison sur la Course de Côte de Marchampt en Beaujolais, épreuve sur laquelle il reconnait avoir rencontré quelques difficultés : « J’ai toujours l’impression d’aller vite, mais au final le chrono ne correspond pas à mes attentes, ce que je n’arrive pas à expliquer. Pour être tout à fait honnête, j’ai du mal avec l’enchaînement du gauche/droite avant le portail. Malgré tout, le résultat est loin d’être mauvais puisque j’améliore mes propres chronos par rapport à l’an dernier, et que je termine à la quatrième place du groupe. »

Tracé rapide, météo capricieuse, tous les ingrédients étaient réunis à Vuillafans pour que Sébastien Dupont soit à la fête : « Peu m’importe qu’un tracé soit technique ou pas, ce qui ne me convient pas ce sont les tracés lents. A Vuillafans, je suis servi ! J’ai nettement amélioré mes chronos, et ce en grande partie grâce aux conseils de mes adversaires. Cette entraide est un des aspects qui me fait adorer ce championnat. Nous sommes adversaires, mais malgré la rivalité qui existe lorsque l’on est derrière le volant, à côté de ça il y a une franche camaraderie, et énormément de respect des uns envers les autres », commente Sébastien qui termine l’épreuve Franc-Comtoise au quatrième rang du groupe A.

Dans l’esprit de Sébastien Dupont, comme dans celui de beaucoup de Montagnards, le Mont-Dore est une épreuve à part : « Ça reste un monument, sur lequel on sait que l’on va se retrouver confronté à forte opposition. Je termine là encore quatrième du groupe, ce qui pour moi est une quasi-victoire. Là encore j’ai bénéficié des conseils de mes adversaires, ce qui m’a permis de mieux cerner le tracé et de progresser. Je termine dans le sillage de Francis, malgré une faute dans le dernier droite sur la montée la plus rapide. C’est un peu mon seul regret de la saison, car sans cette erreur, j’aurais bien voulu savoir si j’étais en mesure d’accrocher le podium. »

Sébastien Dupont prenait un abonnement à la quatrième place du groupe A, puisque c’est une nouvelle fois à cette position qu’il terminait la Course de Côte de Chamrousse, en pointant aux portes du top 10 du classement scratch : « Le week-end a bien débuté, s’est bien terminé, mais aurait pu être catastrophique sur la deuxième montée d’essais où je fais un tête-à-queue. Je n’ai pas le sentiment d’avoir commis d’erreur, et par chance je n’ai rien touché. Mais ça aurait pu se terminer là », reconnait Sébastien. « Au final, je passe un très bon week-end, durant lequel je livre un beau combat à Fabrice (Marchal), que je parviens à devancer sur la dernière montée. Seul bémol, depuis le début de la saison, nous passons nos week-ends avec Jean Turnel, et la sortie de route qui l’oblige à renoncer m’a un peu perturbé. C’est toujours triste de voir quelqu’un que tu apprécies, obligé d’abandonner. »

Une ultime quatrième place viendra conclure la saison de Sébastien Dupont sur la Course de Côte de Turckheim, où le Normand n’allait pas manquer de se faire plaisir : « Avec Saint Gouëno et Vuillafans, Turckheim est un des tracés que j’apprécie le plus. Là encore je me suis battu avec Fabrice (Marchal), qui est parvenu à prendre sa revanche. Mais je retiendrais que j’ai pris énormément de plaisir sur ce parcours qui est vraiment magnifique, avec du rapide, du technique, et des parties plus lentes. Avec la Supercopa, c’est vraiment génial ! Et quand le plaisir est là, les chronos suivent. »

Duel de Dupont sur la Finale de la Coupe
S’il fut un animateur assidu du Championnat, Sébastien Dupont a également pris part à plusieurs épreuves régionales sur lesquelles il s’est mis en valeur. Ce fut le cas à Saint-Pierre-de-Varengeville, à Hersin-Coupigny ou à Exmes, trois épreuves sur lesquelles il montait sur le podium du Production, et accrochait sur deux d’entre elles la victoire en Groupe A. Une nouvelle victoire en groupe A viendra conclure sa participation à la Forêt d’Auvray, et lui permettra de se qualifier pour la Finale de la Coupe de France de la Montagne.

Une Finale disputée à Quillan, et sur laquelle il retrouvait comme principal adversaire son homonyme et ami, Julien Dupont. L’enjeu était de taille, et la rivalité entre les deux hommes allait atteindre son paroxysme. Au terme d’une lutte acharnée, Julien devançait Sébastien de 59 millièmes, et imposait sa Supercopa : « Les gens qui nous ont vu à Quillan ne nous ont pas reconnu. Il y avait une vraie rivalité entre nous durant la Finale, on s’est battu comme des chiffonniers en s’ignorant durant tout le week-end. Bon, après, ça ne nous a pas empêché bien évidemment de fêter sa victoire ensemble au restaurant, où il a été obligé de m’inviter » précise Sébastien dans un éclat de rire. « C’est ma plus belle finale, même si je suis deuxième et si aujourd’hui encore, j’ai du mal à accepter cette défaite. C’est le jeu, Julien a fait sa course, et j’ai commis une petite erreur. Mais le plaisir était bien là, sur un tracé magnifique, technique, pas spécialement rapide mais qui m’a bien convenu. »

Une saison de pur plaisir
A l’heure de faire le bilan, Sébastien Dupont reconnait avoir vécu une très belle saison, dans la mesure où il a amélioré ses chronos sur toutes les épreuves. Mais ce que le pilote normand veut avant tout retenir, c’est le plaisir qu’il a pris à côtoyer ses adversaires : « J’ai appris durant cette saison 2017 à bien connaitre Francis Dosières et Jérôme Janny, mais également Fabrice Marchal. Et ce que j’ai vraiment apprécié de leur part, comme de la part de Rémi et Julien que je connaissais déjà, c’est que tout au long de l’année, ils n’ont pas hésité à me donner des conseils. J’ai adoré l’ambiance qui régnait au sein de ce Challenge, c’était vraiment sain et on s’est vraiment amusé tout au long de la saison. Ce fut vraiment une saison de pur plaisir, au volant d’une Supercopa qui, préparée par l’équipe de CTF performance, m’a donné entière satisfaction et avec laquelle j’ai progressé tout au long de la saison », confie le Normand qui termine quatrième du Challenge Open.

Cette saison 2017 aura permis à Sébastien d’engranger de sympathiques souvenirs et des moments de belles émotions. A l’heure de faire le bilan, il ne veut pas oublier tous ceux qui furent à ses côtés : « Un grand merci à mes fidèles partenaires, Super U, Aumale Optique, Quincaillerie Guillemarre, Horticole Pavard, Asb, Volvo Truck Normandie, mes parents, et l’ensemble des animateurs du groupe A, avec qui j’ai passé une super saison. »

Pur pilote amateur, Sébastien Dupont doit composer avec ses obligations professionnelles qui restent bien évidemment une priorité à l’heure d’établir son calendrier : « L’année 2018 s’annonce compliquée parce que j’ai énormément de boulot en perspective. J’espère bien évidemment pouvoir m’engager sur le Championnat, mais je dois pour cela pouvoir aménager mon temps de travail. J’essaie d’organiser tout cela au mieux », conclut Sébastien.

Propos recueillis par Bruno Valette

Retrouvez le portrait et le bilan 2016 de Sébastien Dupont.


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