Pierre Mayeur vainqueur de l’Open DE/4

Pour cette saison 2022, Pierre Mayeur avait établi un calendrier sportif mixant participations au championnat et à des épreuves régionales. L’occasion pour le Meusien d’aller chercher de nouveaux succès scratch en régional, et de remporter en fin de saison le Challenge Open DE/4 sur le Championnat.

Le dernier engagement officiel de Pierre Mayeur sur le Championnat de France de la Montagne remonte à 2018. A l’issue de cette saison, le Meusien se classait premier de la classe DE/2. Il concluait l’année en beauté en terminant meilleur jeune sur la Finale de la Coupe de France de la Montagne. L’année suivante, Pierre concentrait ses efforts sur les épreuves régionales, mais faisait quelques apparitions sporadiques sur le championnat. On pouvait le voir à Abreschviller, sur le Mont-Dore où il remportait sa classe, à Turckheim et à Limonest où là encore il terminait en tête des DE/2.

La crise sanitaire tiendra Pierre Mayeur éloigné de la compétition durant l’année 2020, où il est vrai les épreuves maintenues furent rares. On retrouvait le Meusien en 2021 sur les épreuves du championnat de fin de saison, qu’il abordait avec une Martini MK62 disposant d’un nouveau moteur, et évoluant alors en DE/4. Deuxième du groupe sur le Mont-Dore, il signait une nouvelle victoire de classe à Chamrousse avant d’accrocher une nouvelle deuxième place et une victoire de groupe à Turckheim et de remporter à nouveau la classe DE/4 à Limonest. Mais c’est sur la Finale de la Coupe de France que Pierre Mayeur allait connaitre la consécration avec une victoire scratch : « J’avoue que je ne m’attendais pas à remporter cette finale. C’était ma première année avec le 2 litres, j’étais encore en phase d’apprentissage, et même si les chronos étaient plutôt bons, je n’ambitionnais pas de m’imposer. »

En quête d’améliorations
Pour cette saison 2022, Pierre Mayeur poursuivait avec sa Martini MK62 dont il estime ne pas encore exploiter tout le potentiel : « L’objectif était de parfaire mon apprentissage, et d’essayer de me rapprocher des chronos que réalisaient les ténors à l’époque où ils roulaient avec ce type de monoplace. Mais avant tout je voulais améliorer mes propres chronos et essayer de jouer la victoire dans un groupe DE où la concurrence est rude », confie Pierre.

Pour mettre toutes les chances de son côté, Pierre offrait à sa Martini une cure de jouvence avant de la lancer sur une nouvelle campagne : « Nous avons fait une révision complète et j’ai pu améliorer les suspensions et travailler sur l’admission d’air du moteur. Des éléments qui devaient la rendre plus compétitive. » Pour ce qui est des essais, la préparation tardive de Pierre l’empêchait de programmer une séance en circuit. C’est donc sur la Course de Côte d’Irancy qu’il testait les évolutions de sa monoplace et son bon fonctionnement. Leader des essais, il devait toutefois abandonner par la suite à cause d’une perte de puissance de son moteur.

Malgré cette déconvenue, Pierre Mayeur se rendait à Abreschviller, où il débutait sa campagne sur le championnat, avec l’espoir de bien faire. Sur l’épreuve lorraine, le Meusien réalisera une performance de tout premier ordre en terminant en tête du groupe DE : « Après l’abandon à Irancy, je ne m’attendais pas à être aussi bien. Cette victoire est une surprise, tout autant que les temps que je suis parvenu à réaliser. Si on occulte le fait que je sois tombé en panne avec le camping-car, c’est le week-end parfait. »

Pierre ne participant pas à la campagne de l’Ouest, il concentrait ses efforts sur des épreuves régionales. Cela lui permettait de remporter une victoire scratch à Steige, où il battait le record détenu par Billy Ritchen, de s’imposer ensuite à Saint-Jean-d’Ormont où, il établissait un nouveau record du tracé. Il sortira également vainqueur de la confrontation sur la Course de Côte des Myrtilles, sur un tracé qu’il découvrait… Il faudra ensuite attendre Vuillafans pour retrouver Pierre Mayeur au départ d’une manche du championnat. Le pilote de la Martini n’avait pas eu l’occasion de revenir affronter le tracé Franc-Comtois depuis 2017, sur une éditions perturbée par la pluie : « Je devais reprendre mes marques et j’ai eu beaucoup de mal à trouver le rythme sur un tracé sur laquel il faut vraiment avoir un gros cœur. J’y suis allé ’’step by step’’. » Perturbé par un capteur de pression atmosphérique défaillant, Pierre parvenait tout de même à accrocher la quatrième place du groupe.

Après avoir placé sa Martini MK62 à la cinquième place de la Course de Côte de La Broque, où il terminait deuxième de groupe et premier de classe, Pierre se rendait dans le Beaujolais pour affronter le rapide tracé de Marchampt. Le week-end débutait mal à cause d’un capteur qui l’obligeait à faire l’impasse sur la première montée d’essais. Mais une casse de cardan viendra mettre un terme prématuré à la journée de course et contraindra Pierre à l’abandon : « J’avais fait une belle première montée, mais au départ de la deuxième l’auto s’est arrêtée suite à cette casse. C’est comme ça, il faut l’accepter. »

A l’heure de rejoindre le Mont-Dore, la pénurie de pneumatiques qui affectait bon nombre de concurrents touchait également Pierre qui connaitra également en Auvergne quelques soucis de boîte de vitesses : « Nous sommes parvenus malgré tout à prendre part à trois des quatre montées de courses. Mais la route était glissante, il y avait un manque flagrant de grip et ça ne restera pas le meilleur souvenir de la saison. J’ai fait ce que j’ai pu. »

A Chamrousse, les problèmes de boîte rencontrés au Mont-Dore seront toujours présents et empêcheront Pierre de défendre correctement ses chances : « Là encore, c’est un week-end difficile et frustrant, marqué par l’accident de Damien (Chamberod)… A oublier ! » estime Pierre qui terminait troisième de son groupe sur l’épreuve iséroise et qui aura l’occasion de se rattraper par la suite sur une épreuve régionale, en venant inscrire son nom au palmarès de la Course de Côte de Montgueux.

Malgré le travail effectué sur la boite de vitesses avant de rejoindre Turckheim, cet organe vital viendra une nouvelle fois causer quelques soucis au Meusien sur l’épreuve alsacienne : « Je ne suis pas parvenu à améliorer mes chronos de la précédente édition, j’ai du batailler pour démonter la boite entre chaque montée, pas le week-end le plus plaisant », analyse Pierre qui, malgré ses déboires, se positionne à la deuxième place de son groupe.

Pour conclure la saison, Pierre Mayeur faisait son entrée dans le top 10 à Limonest : « Là nous avions enfin résolu les problèmes de boîte de vitesses. Ca allait mieux, mais ce n’est pas un tracé que j’affectionne particulièrement et en n’ayant pas les pneus qu’il fallait, j’ai fait de mon mieux. »

Saison mitigée pour le vainqueur de l’Open DE/4
Pour conclure la saison, Pierre Mayeur retrouvait le tracé des Sarmentelles Beaujolaises où, en 2021, il avait remporté la Finale de la Coupe de France de la Montagne : « Le samedi tout s’est très bien passé alors que je ne pensais pas être dans le coup avec des pneus qui comptaient déjà quatre ou cinq courses au compteur. Mais avec l’arrivée de la pluie dimanche, je voulais avant tout sauver les meubles. J’ai loupé la deuxième montée, et sur la troisième, avec le retour du soleil j’ai essayé d’améliorer ma position, mais à aucun moment je n’ai pensé que je pourrais comme l’an dernier m’imposer », estime Pierre qui termine quatrième de cette finale.

Malgré les problèmes qui ont perturbé ses prestations sur de nombreuses épreuves, Pierre Mayeur, vainqueur du Challenge Open DE/4, termine à la 12ème place du Championnat Sport : « Ce fut une saison compliquée et le bilan ne peut être que mitigé. Sur le championnat, avec le cumul des deux meilleures montées, le moindre problème se paie cash, et je n’ai pas été épargné », analyse Pierre. « J’ai eu un peu plus de chance en régional où je signe quatre victoires scratch. Mais je connais mieux et la concurrence est un peu moins rude, mais sinon ce fut vraiment compliqué. »

Vient pour Pierre l’heure des remerciements qui vont vers ceux qui l’ont soutenu cette saison : « Merci à ma maman (Laure), à Regis mon mécano, à François, à Stéphane, à Goupille, à Vanessa, à Jérôme et à Lolo. Un grand merci à mes partenaires : Restaurant du Golf Combles en Barrois, Cyber Auto Pièces, Bertin Services, WRC. »

Comme la majorité des animateurs du Championnat de France de la Montagne, Pierre Mayeur est en attente des nouveaux règlements pour savoir vers quoi il se dirigera en 2023 : « Pour le moment la Martini MK62 est en vente. Je ne sais donc pas ce que je ferai l’an prochain. Il est évident que si l’auto ne se vend pas et que les règlements restent stables, je devrais repartir sur une saison identique à cette année. »

 

Propos recueillis par Bruno Valette ©

 

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