Julien Dupont 2ème du Challenge Open A/5

Habitué des Courses de Côte régionales, Julien Dupont a eu l’occasion à plusieurs reprises de s’illustrer sur la Finale de la Coupe de France de la Montagne. Au sein du groupe A, il a également joué à maintes reprises les premiers rôles, et cette année encore puisqu’à l’issue de cette saison 2022 il figure à la deuxième place du Challenge Open A/5.

Les prestations de Julien Dupont sur les épreuves régionales lui ont permis de se qualifier à de multiples reprises sur la Finale de la Coupe de France. Des qualifications qui permettront au pilote normand de remporter plusieurs trophées. Vainqueur du groupe A en 2016, il récidivait en 2017 et 2021. Cette année, s’il se voyait devancé par Nicolas Granier sur cette même finale, il n’en accédait pas moins au podium du Production.

Pour ce qui est du Championnat de France de la Montagne, Julien a déjà eu l’occasion de venir se mesurer aux hommes forts de la catégorie. En 2017, il s’engageait dans le cadre du Cfm-Challenge pour défendre ses chances au volant d’une Seat Léon Supercopa MK2, prenant pour l’occasion la succession de son père Thierry qui roulait avant lui avec une Supercopa.

Cette saison 2017 sera pour le Normand une belle saison d’apprentissage avant qu’il ne retrouve les épreuves régionales : « A partir de 2018 j’ai voulu refaire du régional avec la ferme intention de me qualifier pour les Finales de la Coupe de France, et ce fut plutôt payant », commente le Normand. « Dans le même temps j’ai changé de boulot, et de ce fait je ne disposais plus de suffisamment de temps pour m’investir sur un championnat. »

Si en 2018, Julien poursuivait au volant d’une Supercopa, elle sera remplacée en 2019 par une Peugeot 308 Cup : « Je l’ai gardé durant une saison, avant de revenir à la Supercopa, mais cette fois au volant d’une Cupra MK3. » Une auto qui sera révisée avant que le Seinomarin ne débute sa saison : « Mais nous n’avons pas fait grand-chose, c’est surtout sur moi que j’ai travaillé. Je redoutais les courses longues, les tracés rapides également, et sur le championnat ça représente la majorité des tracés. » Clairement, pour Julien Dupont, motivé comme toujours par son père Thierry pour relever de nouveaux challenges, cet engagement sur le championnat passait par une remise en question : « Il fallait que j’intègre que la Supercopa est une voiture sécurisée avec laquelle on peut aborder des portions rapides en limitant énormément les risques. Je devais anticipé mes craintes, me mettre en confiance », analyse Julien en toute honnêteté.

A la découverte de nouvelles épreuves
Le groupe A est la catégorie qui accueille le plus d’animateurs du championnat. Les plateaux sont donc conséquents, mais également particulièrement relevés avec notamment la présence de nombreuses Léon Supercopa mais également de Peugeot 308 Cup : « Je savais qu’il y aurait énormément de concurrence, mais mon objectif était avant tout de me faire plaisir et de découvrir de nouveaux tracés. Initialement je n’avais pas de prétention en termes de résultats, ce n’est qu’après les Teurses de Thèreval, quand j’ai vu que je pouvais être dans le match, que je me suis dit qu’il serait peut-être possible de titiller un peu mes adversaires. »

C’est donc chez lui, en Normandie, sur la Course de Thèreval – Agneaux que fin mars Julien prenait part à l’épreuve régionale organisée par l’ASA du Bocage : « C’était une bonne mise en jambe qui me permet d’accrocher la deuxième place du Production derrière Mathieu Nouet. Ca me mettait en confiance pour la suite. »

Et la suite, ça sera un retour sur ce même tracé des Teurses de Thèreval – Agneaux à l’occasion de la manche du Championnat de France de la Montagne qui inaugure la campagne de l’Ouest : « Nous avons eu la pluie, et dans ces conditions je suis toujours à mon affaire. Donc je ne peux être que satisfait de mon week-end », confie Julien qui en terminant neuvième du Production signe une victoire en groupe A.

Malheureusement Julien Dupont ne sera pas en mesure de rééditer cette performance à La Pommeraye où il sera pénalisé par une casse de turbo : « Ce que je retiens c’est la fabuleuse entraide que l’on trouve parmi les ’’Montagnards’’. De nombreux concurrents nous ont apporté leur aide pour trouver les pièces et réparer, ce qui m’a permis de poursuivre mon week-end. Même si je n’étais pas au top le dimanche, je garde un excellent souvenir de cette épreuve marquée pour moi par la solidarité des animateurs du championnat. »

On retrouvait par la suite un Julien Dupont en grande forme à l’heure d’aborder la Course de Côte de Saint Gouëno où il se classait deuxième du groupe A derrière Nicolas Granier : « C’est là encore une belle satisfaction car je n’avais jamais fait un aussi bon chrono sur cette épreuve. La voiture ne fonctionnait pas parfaitement après le changement de turbo, mais malgré tout j’arrive à signer un bon résultat. Mais surtout j’ai beaucoup travaillé sur moi, ce qui m’a permis de prendre de la vitesse, notamment au ’’pas de Saint Gouëno’’ ou auparavant je freinais alors que cette année c’était à fond. »

Pour un pilote qui n’apprécie que très moyennement les parcours rapides, le tracés de la Course de Côte de Marchampt n’était pas évident à aborder : « Je découvrais cette épreuve et ce fut réellement très difficile. Dès les premières recos je savais que je ne serais pas bien. A chaque montée, sur la ligne de départ, je n’étais absolument pas serein et dans ces conditions il m’était difficile de signer un bon résultat », reconnait Julien que l’on retrouvait à la septième place du groupe A.

Julien Dupont se rendait par la suite au Mont-Dore, l’esprit nettement plus libéré, non pas que le tracé qui mène au sommet du Col de la Croix Saint-Robert soit plus facile à aborder, mais parce que c’est avant tout avec l’intention de faire la fête que le Normand rejoignait l’Auvergne : « C’est pendant mes vacances et le week-end durant lequel je fête mon anniversaire » rappelle Julien qui le 5 août soufflait 32 bougies. « J’étais avant tout là pour le plaisir de retrouver tout le monde et pour ce qui est de la course, je me fais énormément plaisir et tant mieux si le résultat est au rendez-vous. » Un résultat satisfaisant puisque Julien termine quatrième d’un groupe A particulièrement relevé.

La découverte de la Course de Côte de Chamrousse sera pour Julien Dupont un des moments appréciés de la saison : « Pour une première sur cette épreuve j’ai adoré. Même si c’est rapide par endroits j’ai beaucoup aimé. Pour un Normand, l’environnement est extraordinaire, courir dans la montagne, au milieu des sapins, c’est fabuleux. L’ambiance est également super sympa. J’ai passé un excellent week-end. »

S’il découvrait Chamrousse, en revanche Julien Dupont avait déjà eu l’occasion de se rendre à Turckheim : « J’ai participé à cette épreuve une fois, en 2017, elle est très compliquée mais c’est avec le Mont-Dore une de celles que je préfère. Pour un habitué comme moi des épreuves régionales, se retrouver sur ce tracé de près de 6 kilomètres c’est magique. J’ai vraiment passé un excellent week-end en profitant du cadre et de la gastronomie alsacienne », confie Julien qui se classait quatrième du groupe A derrière Julien Paget, Rémi Bernard et Jean-Pierre Pope.

La saison sur le championnat se concluait à Limonest, sur un tracé qui convient parfaitement à Julien Dupont. Le Normand en profitait pour se mettre en valeur en allant chercher la troisième place du groupe juste derrière Nicolas Granier et Julien Paget : « C’est sur ce tracé que j’ai remporté ma première victoire en groupe A sur une Finale de la Coupe de France. Donc j’apprécie réellement. J’avoue que je n’avais pas inscrit ce dernier rendez-vous à mon calendrier, et je dois ma participation à Francis Dosières qui a insisté pour que je vienne. Je ne le regrette évidemment pas », avoue Julien. « Je savais que je serais bien sur ce tracé, où les autres n’apprécient que modérément. Ce fut un excellent week-end et une bonne préparation pour la finale. »

Une finale qui allait permettre à Julien Dupont de se mettre en valeur... Dimanche matin, le tracé des Sarmentelles Beaujolaises était copieusement arrosé par la pluie. Des conditions parfaites pour Julien Dupont qui se portait en tête du Production. Le soleil fera son retour pour la dernière montée et au final Julien termine troisième du Production, deuxième du groupe A derrière Nicolas Granier : « Sur la fin Nico a eu plus de cœur que moi et viendra me chercher sur une dernière montée où j’ai connu un petit problème mécanique. Mais c’est comme ça, c’est le jeu. »

Deuxième du Challenge Open A/5
Julien Dupont ne peut-être que satisfait de son retour sur le Championnat de France de la Montagne. Un retour plus que réussi puisque le Normand accroche la deuxième place du Challenge Open A/5 : « J’ai vraiment passé de fabuleux moments avec Nico (Granier), Sarah (Bernard-Louvet) puis Rémi (Bernard) mais également avec les pilotes des 308 Julien (Paget) et Jean-Pierre (Pope), et c’est ce que je veux avant tout retenir. Je me retrouvais avec des pilotes qui sont des habitués du championnat et c’est pour moi le meilleur des apprentissages », reconnait-il. « J’ai vraiment beaucoup appris cette saison et les amitiés que l’on peut tisser sur le championnat me font énormément plaisir. J’ai été conseillé par Francis Dosières, ce n’est pas rien, et j’étais accompagné par mon père et mon cousin sur toutes les courses.  Pour ce qui est du résultat, je termine deuxième de l’Open A/5, je ne pouvais rêver de mieux. »

Julien est un pilote totalement épanoui, qui a su pleinement savourer les moments vécus lors de cette saison 2022, et qui veut remercier ceux qui l’ont accompagné : « Un immense merci à mes parents (Annie et Thierry), à CTF Performance sans qui la voiture ne serait pas au départ, et à Fromager Dépannage, à Francis Dosières et à tous les amis du championnat. »

La Léon Supercopa MK3 de Julien Dupont est à la vente, et la suite qu’il donnera à son implication est assujettie à cette vente : « Si je n’arrive pas à la vendre il est clair que je repartirai avec, en essayant de faire un Open sur des épreuves différentes, histoire de découvrir encore de nouveaux tracés. Tout dépendra bien évidemment des budgets dont je disposerai. Et si je parviens à vendre la Supercopa, je suis aujourd’hui incapable de dire sur quoi se portera mon choix », conclut Julien.


Propos recueillis par Bruno Valette ©

 

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