Jennifer 3ème du Challenge Open A/5

La saison 2023 de Jennifer La Monica devait être celle de la découverte, elle sera finalement celle d’une belle réussite. Au volant de sa Cupra Léon Supercopa MK3, elle se classe troisième du Challenge Open A/5 et conclut la saison par une magnifique victoire en groupe A sur la Finale de la Coupe de France de la Montagne.

Les volcans d’Auvergne n’ont pas seulement engendré de nombreuses sources d’eaux particulièrement prisées. Ce territoire a également vu naitre bon nombre de pilotes qui ont su tirer parti des profils vallonnés des massifs auvergnats pour s’illustrer en course de côte. Bruno La Monica compte parmi ces passionnés qui ont arpenté durant de nombreuses années les épreuves organisées en Auvergne et dans les régions limitrophes.

Très jeunes, son fils et sa fille, Jordan et Jennifer, suivaient leur père lors de ses week-ends de course et rêvaient très tôt de l’imiter derrière le volant d’un bolide rugissant : « J’ai baigné dans les paddocks des courses de côtes depuis mon plus jeune âge », se souvient Jennifer dont le père à évoluer dans différentes catégories durant trois décennies. C’est ensuite Jordan qui prenait la relève au volant d’une Norma M20 FC avec laquelle il sera sacré Champion de France de la Montagne 2ème Division à l’issue de la saison 2019.

Si à cette époque Jennifer n’avait pas l’occasion de courir, elle consacrait une partie de ses loisirs, en compagnie de son frère, à s’essayer au volant d’un karting : « Nous disposons de Kart KZ à boîte de vitesses. Ce sont de vrais karts de compétition qui permettent de connaitre de belles sensations de pilotage. Encore aujourd’hui, la pratique me permet, entre les épreuves, de rester dans le rythme de la saison et de parfaire ma concentration », confie-t-elle.

C’est Jordan La Monica, le frère de Jennifer, qui sera à l’origine en 2019 de la rencontre avec Nicolas Milan qui s’est illustré en remportant des titres de champions en France et en Europe dans le cadre de la Coupe Renault Clio : « Il recherchait une pilote féminine pour compléter son équipe, et il m’a proposé de faire un essai alors que je n’avais jamais touché le volant d’une auto de course. Si, une fois, grâce à mon frère qui m’a fait la surprise pour mon anniversaire de me confier sa Norma », se souvient Jennifer. « Ça n’avait rien de glorieux, mes quelques tours du circuit du Bourbonnais n’étaient pas à proprement parlé une réussite », plaisante la jeune auvergnate.

Pour tester la Clio Cup, Jennifer investissait le circuit de Haute Saintonge, et cette fois la découverte allait être une révélation : « Je ne connaissais ni la voiture, ni bien évidemment la manière dont elle allait se comporter, ni le circuit. Finalement, sous la pluie, je suis parvenue à signer des chronos dans les temps de Nicolas Milan. Il avait d’ailleurs du mal à me croire lorsque je lui ai dit que je n’avais jamais roulé. » Surpris par les performances et le sérieux dont faisait preuve Jennifer, Nicolas Milan l’engageait pour la Coupe Renault Clio 2020. Malheureusement, la crise liée à la Covid aura raison de sa participation : « Je n’ai donc pas pu mener à terme cette belle opportunité », regrette Jennifer.

Tel père, tel frère, telle fille !
Mais pour la combattante qu’est Jennifer La Monica, il était hors de question que cette expérience avortée ne puisse avoir de suite. Elle décidait donc de faire l’acquisition de l’une des Clio 4 Cup du Team Milan Compétition, avec la ferme intention de la faire évoluer sur la discipline de prédilection familiale, la course de côte : « Je me suis engagée pour ma toute première course, à Limonest, lors de l’édition 2021 de la manche de clôture du Championnat de France de la Montagne. » Une première qui laissera à Jennifer un souvenir intense : « Le cadre dans lequel on évolue et les sensations que l’on éprouve ne peuvent pas se retrouver nulle part ailleurs », estime-t-elle.

Après une première expérience en 2021, Jennifer La Monica décidait d’étoffer son calendrier pour la saison 2022 en y inscrivant trois manches du Championnat de France (Dunières, le Mont-Dore et Limonest) et trois épreuves régionales (Donzy-le-pertuis, Sancerre et Courpière) : « Cela m’a permis d’engranger de l’expérience en découvrant la voiture et les tracés des épreuves. J’ai pris un immense plaisir en signant d’excellents chrono dans la classe A/4, que d’ailleurs personne n’est parvenu à battre cette année sur les régionales. »

En terminant troisième de la classe A/4 à Limonest derrière les Peugeot 308 Cup de Julien Paget et Jean-Pierre Pope, Jennifer estimait que si elle voulait réellement progresser, elle devait relever un nouveau défi au volant d’une auto plus performante : « Il n’y a rien de mieux pour apprendre que de se lancer dans le grand bain. De ce fait j’avoue avoir réfléchi en me demandant si je continuais en Production ou si je me tournais vers la catégorie Sport. Finalement, compte tenu de la petite expérience que j’avais acquise en Production, avec Arnaud (Motte) qui est mon compagnon mais également mon Team Manager, nous avons décidé de porter notre choix sur une Supercopa MK3. »

Il est totalement logique que l’expertise d’Arnaud Motte soit prise en compte. Le compagnon de Jennifer connait bien la Montagne pour avoir couru sur le Championnat de France, mais en deux roues. Motard accompli, il compte à son palmarès un titre de Champion de Suisse Superbike et sera par la suite couronné Champion de France Montagne Supersport et Vice-champion d’Europe toujours au guidon d’un deux roues.

L’intersaison qui précédait la campagne 2023 permettait à Jennifer La Monica de découvrir sa nouvelle monture : « C’est radicalement différent de la Clio. Il fallait que j’apprenne le comportement de la Supercopa, son maniement, sa taille, sa puissance et surtout sa boîte DSG, mais également maîtriser la logistique alors que nous ne sommes que deux pour gérer le tout. » D’autant que pour aborder cette saison 2023, Jennifer et Arnaud déployaient de nombreux efforts en termes de communication et de mise en avant des partenaires. « Le choix de la Supercopa MK3 était également dicté par l’envie de relever un gros challenge en me mesurant à des pilotes aussi expérimentés que talentueux. Dans la classe A/5, qui est certainement la plus étoffée du championnat, j’étais servi avec la présence de pilotes comme Francis Dosières ou Alain Perraud. » La classe accueillait également la double Championne de France Production Elodie Lafosse ainsi que Nicolas Garnier qui, entre deux rendez-vous européens, n’allait pas manquer de se mesurer à ses rivaux tricolores. « Et puis il faut également compter dans le groupe avec les animateurs de la classe A/4, des pilotes comme Jean-Pierre Pope ou Manuel Brunet. »

« Plus on roule, plus ça paye », estime Jennifer qui explique de ce fait son choix de s’engager directement sur le Championnat de France de la Montagne, pour aborder des tracés plus longs. « Je n’avais pas le budget pour prendre part à l’intégralité du championnat, mais je tenais à m’engager en Open pour un programme de huit ou neuf courses. » Afin de s’habituer au gabarit de l’imposante espagnole, Jennifer programmait plusieurs séances en circuit, à Pouilly-en-Auxois et sur le circuit de La Bresse : « Les premières sensations étaient énormes, j’avais tout à réapprendre par rapport à la Clio. J’étais surprise par la taille, le freinage, la boîte de vitesses et le couple dont dispose la Cupra. »

Apprendre et progresser
C’est avec le souhait d’apprendre, à son rythme, que Jennifer abordait cette première saison sur le championnat. Il n’était pas question dans son esprit de se fixer des objectifs, si ce n’est d’essayer de progresser au fil des épreuves : « Je voulais avant tout bien cerner le maniement de la voiture et être en confiance à son volant. Ma principale préoccupation résidait finalement dans la découverte de tous les tracés du championnat. »

Initialement, c’est sur le Col Saint-Pierre que devait débuter la saison de Jennifer La Monica, mais un souci mécanique sur sa Supercopa l’obligera à reporter à Abreschviller son entrée en lice : « Ce fut une période moralement compliquée parce que nous avons reçu les pièces la veille d’Abreschviller, et là ça devenait physiquement intense parce que la réparation devait se faire dans un laps de temps très court. » Sur l’épreuve lorraine, durant un week-end où la météo s’avérait capricieuse, Jennifer aura une excellente approche qui lui permettra d’améliorer ses chronos au fil des montées : « C’était le terrain idéal pour apprendre : Rapide et technique. Tout s’est bien passé, j’ai pu analyser mes caméras et progresser sans griller les étapes. Au final je suis avant tout soulagée parce ce que consciente que tout fonctionne et que je suis à mon aise au volant de la voiture », commente Jennifer qui termine quatrième de la classe A/5.

La Course de Côte de La Pommeraye, que Jennifer allait découvrir par la suite, lui permettra de poursuivre son apprentissage. « On apprend de ses erreurs, et nous ne savions pas qu’il fallait rôder les pneus quand ils sont neufs. Cela m’a valu de faire un tête-à-queue sans gravité et de ce fait de prendre un peu plus d’expérience. Cela ne m’a pas empêché d’améliorer mon chrono par la suite », explique Jennifer qui termine troisième de sa classe derrière deux autres Supercopa MK3, celle de Francis Dosières et celle d’Alain Perraud. « Ce week-end fut également pour moi l’occasion d’une belle surprise, puisque c’est à La Pommeraye que j’ai découvert les nouvelles couleurs de ma Cupra. Et je garde à l’esprit que nous avons été accueillis comme des rois, c’était vraiment top et j’ai pu pleinement me concentrer sur ma course, poursuivre mon apprentissage sur des virages rapides. »

Petit intermède dans le championnat, après La Pommeraye c’est sur la Course de Côte de Sancerre que Jennifer La Monica lançait sa Cupra MK3. Mais sa participation à cette épreuve régionale se concluait prématurément : « Je suis partie à la faute. Une sortie de route qui sera à l’origine d’un tassement vertébral dont je soigne encore les séquelles durant ces mois d’hiver. » Bien évidemment l’accident allait causer des stigmates importants sur la Supercopa, et il faudra toute la détermination d’Arnaud et de Jennifer, et de longues heures de travail, pour lui permettre de se présenter à Vuillafans.

Native d’Auvergne, Jennifer La Monica réside à présent dans le Doubs, la Course de Côte de Vuillafans – Echevannes est devenue de ce fait un rendez-vous à domicile : « Après avoir dû faire l’impasse sur Marchampt suite à la sortie de route, Arnaud a mis les bouchées doubles pour m’assurer de ma présence à Vuillafans. C’est une épreuve qu’il faut avoir fait au moins une fois dans sa carrière, rien que pour les montées d’adrénaline qu’elle procure. C’était pour moi sensationnel de rejoindre l’arrivée à Echevannes », avoue Jennifer qui ne sera pas perturbée par sa récente escapade hors de la route : « J’ai occulté, je savais que j’avais commis une erreur mais j’ai rapidement retrouvé confiance et ça m’a fait du bien d’affronter ce tracé. C’est épuisant, mais une saine fatigue », explique Jennifer.

Treizième du Production à l’arrivée de la Course de Côte de Dunières, Jennifer La Monica terminait troisième de sa classe, mais surtout remportait sa toute première Coupe des Dames sur une épreuve du Championnat de France de la Montagne : « J’arrive enfin sur un tracé que je connaissais et j’avais hâte de pouvoir confirmer les bonnes sensations ressenties à Vuillafans. Tout était réuni pour faire de belles choses, il me restait à bien gérer ma course sur ce tracé que j’adore. C’était la première course où nous avions réellement une attente en termes de résultats. Dimanche je signe un sympathique deuxième chrono de groupe juste derrière Francis Dosières. Bien évidemment j’ai pleinement savouré cette première Coupe des Dames. »

Le Mont-Dore est certainement la manche du championnat sur laquelle, alors qu’elle accompagnait son père, Jennifer s’est le plus rendue. Bien évidemment elle espérait poursuivre sur la dynamique de Dunières, mais un arrêt des débats après seulement deux montées de course allait peut-être la priver d’une seconde Coupe des Dames, Jennifer terminant à seulement huit dixièmes de Morane Cat-Mackowiak : « C’est évidemment frustrant, mais cette déconvenue sera vite oubliée car finalement j’ai eu énormément de chance », se souvient Jennifer. « Une fois passée la ligne d’arrivée, une rotule de direction a lâché. Heureusement, j’ai pu emprunter à une amie une rotule de direction sur sa voiture de série et Arnaud ainsi que l'équipe présente ce jour là ont effectué un changement, ce qui m’a permis de prendre part à ce qui sera la dernière montée, et à finalement terminer troisième de ma classe. »

De sa participation au Mont-Dore, Jennifer veut oublier ses déboires pour ne retenir que les bons chronos. Elle se languissait alors de rejoindre Chamrousse avec l’espoir de confirmer les belles prestations qu’elle avait signées lors des derniers rendez-vous : « C’est un tracé que je devais apprendre, dans un cadre splendide et avec un excellent accueil. Le plus compliqué pour moi était de faire abstraction du gabarit de l’auto pour pouvoir me faufiler entre les chicanes », lâche-t-elle dans un sourire dont elle se départit rarement. « J’ai beaucoup travaillé mes caméras, mais au final tout le travail est payant puisque pour la première fois je signe une deuxième place du groupe A, ce qui était pour moi exceptionnel avec si peu de kilomètres au volant et en étant obligée de tout découvrir. C’est vraiment un week-end hyper satisfaisant », reconnait celle qui quitte l’Isère avec une nouvelle Coupe des Dames à son palmarès.

Avec un tracé de près de six kilomètres, la Course de Côte de Turckheim était un des rendez-vous attendus par Jennifer qui viendra chercher en Alsace une nouvelle Coupe des Dames : « Avant l’épreuve, je me suis rendu deux fois sur place pour bien intégrer le parcours… Ça s’est super bien passé, je me suis réellement amusée durant un week-end chargé en sensations et disputé dans des conditions climatiques complexes. J’ai eu le sentiment de me surpasser en signant un chrono en 3'11''2, ce qui est assez exceptionnel pour une première participation. Je suis vraiment super contente parce que non seulement je me suis fait plaisir mais en plus j’ai bien progressé. »

« Je sais que le tracé de Limonest n’est pas unanimement apprécié par les pilotes, mais en ce qui me concerne j’avais hâte de me retrouver sur cette épreuve que j’attendais depuis le début de la saison », commente Jennifer. Dimanche matin, c’est elle qui viendra signer le meilleur temps du groupe A : « Je n’ai voulu rien lâcher, et finalement je me classe deuxième du groupe A, derrière Alain Perraud mais devant Francis Dosières. Devancé une telle sommité de la discipline, c’est exceptionnel pour conclure la saison sur le CFM. »

Un résultat obtenu sur la dernière confrontation du championnat qui ne pouvait qu’offrir de belles émotions à Jennifer. Mais ses sentiments seront une nouvelle fois exacerbés lors de la Finale de la Coupe de France de la Montagne. Jennifer, qui en début de saison avait comme seule prétention que d’apprendre, remporte le groupe A sur cette Course de Côte de Steige en terminant sixième du Production : « C’est le bouquet final » lâche-t-elle dans un immense éclat de rire. « C’est le rêve absolu sur une épreuve que la plupart des concurrents découvraient. J’avais bien préparé ce rendez-vous, réalisé des reconnaissances assidues. Et sur ce tracé rapide et technique qui m’a beaucoup plu, il m’a fallu m’arracher pour venir chercher le chrono de la gagne. Après les deux premières montées de course ce n’était pas suffisant pour devancer Jacques Paget. J’ai alors bien analysé, travaillé d’arrache-pied, et j’ai compris qu’il était possible d’aller chercher la victoire sur la dernière… J’ai tout donné. »

Troisième de l’Open A/5 et victoire de groupe sur la Finale
La saison d’apprentissage de Jennifer La Monica se solde par une troisième place sur le Challenge Open A/5, une magnifique victoire de groupe sur la Finale de la Coupe de France, et la certitude d’être entrée de plain-pied dans le cercle fermé des prétendants à la victoire. Autrice d’une fulgurante progression, Jennifer ne peut qu’être enthousiaste au moment de faire le bilan de cette première campagne de France : « C’est très positif. Je suis très fière d’avoir travaillé sans relâche car cela a payé. J’ai beaucoup appris et j’ai trouvé ça intéressant de comprendre le comportement de l’auto suivant les différents tracés. D’analyser aussi mon ressenti pour adapter au mieux mon pilotage », explique-t-elle. « J’ai eu beaucoup de chance d’avoir Arnaud auprès de moi. Grâce à lui j’ai pu prendre chaque départ avec une totale confiance en la voiture, et cela n’est pas donné à tout le monde. Je sais pertinemment que sans lui rien ne serait possible. Au final, c’est une grand fierté de pouvoir me battre avec les ténors du groupe A qui pour la plupart m’ont vu grandir dans les paddocks. Avec énormément de sacrifices et de concessions depuis une année, nous nous sommes donnés corps et âme pour pouvoir participer au Championnat de France de la Montagne avec une telle auto. »

Talentueuse, sérieuse, Jennifer La Monica véhicule une image extrêmement positive qui ne peut qu’enthousiasmer des partenaires qu’elle tient à remercier : « Un immense merci à AL Industrie dans l’Allier, Garage de Paris dans le Puy De Dôme, Body Minute Clermont-Ferrand - Galerie St Jean - Galerie Pleins Sud, Machado & Fils, Castel Pub, DF Évolution Composites, tous dans le Puy de Dôme. Merci également à mes partenaire situés dans le Doubs : Cupra France - Espace 3000, Écouter Voir, Liberté Fitness, GL Automobiles, et à mes partenaires Suisses Lauener (Boudry), Project Garage (Le Locle), Mirko Casagrande (Le Locle), DPM Motorsport (Le Locle) et Pascal Boschi (La Chaux de Fonds). Bien évidemment je remercie grandement Arnaud, mon père Bruno, ma mère Annie, mon frère Jordan, Nadine et Patrick ainsi que mes proches. »

Pour ce qui est de la saison 2024, le programme sportif de Jennifer La Monica dépendra en grand partie du budget qu’elle parviendra à réunir : « Je souhaite repartir sur le championnat avec la Cupra Léon Supercopa MK3 et avec comme principal objectif d’aller chercher des victoires en groupe A. Le titre de Championne de France serait un plus, mais compte tenu de mon emploi du temps et du budget, je pense prendre part à un Open et non pas à l’ensemble du championnat, ce qui me pénalisera nécessairement pour l’obtention d’un titre. Quoi qu'il en soit, pour le prestige, l'objectif est surtout de viser une victoire sur le Challenge Open A/5. »


Propos recueillis par Bruno Valette ©

 

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