Jean-Marc Roger, Président de la Commission, fait le point

La saison 2017 du Championnat de France de la Montagne s’est achevée au mois de septembre sur la Course de Côte de Limonest. Une saison riche en rebondissements, qui a vu de nouveaux champions connaitre la consécration. Sébastien Petit coiffe une première couronne en Sport, Pierre Courroye fait de même du côté des Production et Sarah Louvet remporte un premier titre de Championne de France.

Au sein des différentes classes, là encore, les débats furent particulièrement animés et ont permis l’émergence de nouveaux talents. Cette saison, très prometteuse, démontre la bonne santé d’une discipline, véritable vivier de jeunes espoirs qui, à n’en pas douter, ne manqueront pas dans les années à venir d’étoffer leurs palmarès.

A l’heure de faire le bilan d’une année qui s’achève, Jean-Marc Roger, le Président de la Commission du Championnat de France de la Montagne, a de bonnes raisons de se réjouir : « D’un point de vue sportif, cette campagne 2017 fut très disputée, non seulement pour l’obtention des différents titres, mais également lors des confrontations à l’issue desquelles sont attribués les trophées », analyse Jean-Marc Roger. « La confrontation entre Sébastien Petit et Geoffrey Schatz a tenu tout le monde en haleine jusqu’à son dénouement, et une nouvelle génération de pilotes a confirmé son potentiel, avec les sacres de Pierre Courroye et Sarah Louvet. »

Et si les concurrents ont fait preuve d’une rare pugnacité, les organisateurs ne sont pas en reste : « Nous avons la chance d’avoir des passionnés qui consentent à des efforts considérables et qui s’investissent sans relâche pour organiser leurs épreuves. Le Championnat peut également se targuer d’avoir le soutien indéfectible de partenaires fidèles qui considèrent que la discipline est pour eux une vitrine fort appréciable. »

Ce qui change en 2018…
Le dynamisme dont fait preuve le championnat mérite d’être pérennisé. C’est dans cette optique que la commission a voulu apporter des changements à la réglementation, en tenant compte notamment des attentes des concurrents et des organisateurs. Le calendrier 2018 ne subira pas de modification, on retrouvera les treize épreuves qui figuraient déjà cette année au programme du Championnat : « Le changement vient du fait que, les organisateurs qui en feront la demande, pourront bénéficier du coefficient 1 à la Coupe de France de la Montagne. Cela permettra à des pilotes habituels animateurs des épreuves régionales, de venir se confronter aux animateurs du Championnat et à prendre part à des épreuves jouissant d’une belle notoriété. Afin de limiter le nombre de points, même si un concurrent participe à une dizaine de manches du Championnat, il ne sera retenu que trois épreuves lors du décompte final », précise Jean-Marc Roger.

Dans la logique des choses, cinq épreuves devraient figurer cette année au calendrier du Championnat de France de 2ème Division : « Il n’est pas encore définitif, certaines dates doivent être confirmées. Mais les plus anciens passionnés de la discipline devraient se réjouir, la Course de Côte du Mont-Ventoux qui fut un rendez-vous très prisé des Montagnards, devrait intégrer le Championnat 2ème Division. Bien évidemment, son inscription reste soumise à la condition que cette épreuve reçoive l’accord d’homologation, lors de la première visite qui établira si toutes les conditions sont réunies, et si le parcours correspond aux normes édictées par la FFSA. »

Pour 2018, les droits d’engagement sur les épreuves restent inchangés, à savoir 280 €, ramené à 230 € pour les pilotes inscrits au Cfm-Challenge. Pour ce qui est du format sportif, la commission a voulu faire preuve, à la demande de certains organisateurs, de plus de flexibilité : « Pour les épreuves qui accueillent moins de cent concurrents, il sera permis pour la journée du samedi d’aménager les horaires pour laisser plus de l’attitude à des structures organisatrices déjà confrontées à de multiples paramètres à gérer. En revanche, le format qui a été mis en place en 2017 pour la journée de dimanche doit être respecté. »

Le Championnat de France de la Montagne se répartit en deux séries bien distinctes, un Championnat Sport et un Championnat Production, il apparaissait donc logique de récompenser de manière équitable les animateurs de ces deux championnats : « C’est pour cela que nous avons décidé d’attribuer sur chaque épreuve un trophée aux meilleurs jeunes et aux meilleures féminines pour chacune des séries A et B. »

Apparition de nouveaux groupes et de nouvelles classes
Si les Protos CN+ seront toujours acceptés en 2018, la saison à venir verra l’arrivée d’un nouveau groupe, le E2SC : « La réflexion vient du fait que nous souhaitons harmoniser au mieux les règlementations européenne et française. En gardant à l’esprit que s’il faut savoir puiser dans les règlements qui régissent les manches européennes, il ne faut pas tout prendre pour argent-comptant, les diverses règlementations ont leurs atouts et leurs défauts », analyse le Président de la Commission. « Notre objectif est de donner la possibilité à nos pilotes nationaux de pouvoir courir à l’étranger sans apporter de modifications à leurs voitures, mais également de permettre à des pilotes européens de venir se confronter aux animateurs du Championnat de France. L’intégration des E2SC est un premier pas vers une harmonisation, à plus ou moins long terme, des réglementations française et européenne. »

L’homologation des E2SC n’est pas le seul changement qui concernera en 2018 le Championnat Sport : « Nous avons également décidé d’accueillir les Formula Master, dans leur configuration d’origine, avec la création d’une classe "DE Master". Pour ce qui est des F3, elles évolueront dans deux classes distinctes, avec l’obligation de disposer de brides de turbo de 26 et de 28. La commission s’est également penchée sur le cas des Formule Renault. Le constat à l’issue d’une première saison, démontre que les performances des F.R.A et F.R.B sont identiques. Et si l’on tient compte du fait que les plateaux de la classe DE/7 ne sont pas énormément fournis, il a été jugé préférable de regrouper les Formule Renault dans une seule et même classe. »

Quelques changements seront également apportés au Championnat Production, car si les GTTS disposeront toujours de quatre classes, le Groupe A voit l’apparition d’une classe supplémentaire : « Au sein du Groupe A/4 nous retrouverons l’an prochain les voitures disposant d’une motorisation 1.6 litres turbo. C’est le cas notamment des Clio Cup 4 - qui évoluaient l’an dernier en GTTS - ou des Citroën DS3. 2018 verra l’apparition d’un groupe A/5 dans lequel évolueront les Seat Léon Supercopa MK2 et MK3, ainsi que les Mitsubishi Lancer dans leurs évolutions 8, 9 et 10. Nous avons également évoqué l’intégration d’un groupe GT4 et TCR, mais l’étude de faisabilité a été reportée à 2019. »

Ces changements satisferont logiquement de nombreux pilotes qui affichaient le souhait de voir la règlementation évoluer : « Bien évidemment, on ne peut jamais contenter tout le monde. Mais notre priorité est de ne pas rester sur nos positions, et de savoir faire évoluer les choses au gré des attentes des différents acteurs de la discipline. J’ose espérer que notre approche sera comprise, et que la saison 2018 sera aussi passionnante que celle que nous venons de vivre », conclut Jean-Marc Roger.


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