Une belle saison 2021 avec la Supercopa

Pour la saison 2021 on retrouvait une nouvelle fois Abel Sahoui au volant de la Seat Léon Supercopa MK3 de l’équipe DH Sport. Le pilote alsacien dispose donc d’une voiture destinée à la location et de ce fait sa principale préoccupation est de l’amener à bon port. Mais même si Abel aborde les courses en conservant une marge de sécurité, cela ne l’a pas empêché de réaliser de belles performances.

Cela fait maintenant plus de 30 ans qu’Abel Sahoui anime régulièrement courses de côte régionales et manches du Championnat de France de la Montagne. Une longue carrière sportive qui lui a valu d’enrichir son palmarès de nombreuses victoires de groupes. Ces dernières années, c’est au sein de la structure DH Sport qu’il évolue, aux volants de voitures qui lui sont gracieusement prêtées. Lors des deux dernières saisons, on a pu le voir évoluer en Groupe A avec une Seat Léon Supercopa MK3 et une Mitsubishi Lancer. Pour prendre part à la campagne 2021, il s’installait à nouveau dans l’habitacle de la Supercopa : « Il est clair que si nous nous donnions la peine de peaufiner ses réglages, la Mitsubishi pourrait être aussi performante que la Seat, mais pour l’heure je préfère évoluer avec la Supercopa », débute Abel.

La Supercopa est d’autant plus performante qu’elle a bénéficié durant l’intersaison d’une petite amélioration de la cartographie : « Nous avons augmenté la puissance de près d’une quarantaine de chevaux, tout en restant bien évidemment 100% conforme », précise Abel qui, en sa qualité de commissaire technique, sait qu’il perdrait toute crédibilité s’il était pris à tricher. « Ce regain de puissance c’est ressenti », ajoute-t-il, « puisque j’améliore mes chronos de près d’une seconde au kilomètre sur l’ensemble des tracés. »

A l’issue de cette préparation basique, d’un coût financier mineur, Abel Sahoui débutait sa saison sans mener de séance d’essais, « et avec comme à mon habitude des pneus d’occasions, puisque je cours avant tout pour le plaisir », rappelle l’Alsacien. S’il savait que dans ces conditions il pouvait difficilement prétendre à un résultat probant sur le Challenge Open A/5, Abel estimait qu’en revanche il pouvait viser, comme en 2020, le podium du Groupe A sur le Championnat 2ème Division : « Sauf que des impondérables m’ont obligé à renoncer à prendre part à certaines manches, comme Andorre et Lodève, ce qui dit de ce fait réduisait mes chances de bien figurer. »

Des chronos en constante amélioration
La dernière participation d’Abel Sahoui à La Pommeraye remonte à 2003. L’épreuve angevine organisait alors la Finale de la Coupe de France de la Montagne, et c’est au volant d’une Porsche 911 RS qu’il s’était confronté à ce tracé rapide et technique : « C’était donc pour moi une redécouverte, il fallait donc que je me familiarise avec le parcours », explique le pilote de la Seat qui a joué de malchance sur cette édition 2021 : « Sur une montée je me suis retrouvé bloqué par Remi Courtois, ensuite j’ai dû composer avec des slicks alors que la pluie faisait son apparition. Autant dire que ce n’est pas le week-end qui m’a laissé les meilleurs souvenirs de la saison », reconnait Abel.

Vuillafans est l’un des rendez-vous attendu par Abel Sahoui qui, chaque année, retrouve sa bande de copains sur l’épreuve franc-comtoise : « Le week-end où l’épreuve est prévue, même si la course est annulée, nous nous rendons à Vuillafans. Cela nous permet de nous faire plaisir, de partager des activités et de bons moments de convivialité. » Le plaisir sera une nouvelle fois au rendez-vous, et le résultat également puisqu’Abel accrochait dans le Doubs la deuxième place de la classe A/5 derrière une autre Supercopa, celle de Geoffroy Bouhin. « Autant dire que je suis ravi de mon week-end. »

Durant de nombreuses années, Abel Sahoui résidait à proximité de l’arrivée de la Course de Côte de La Broque. Il est donc chez lui sur cette épreuve qu’il n’a même pas à reconnaitre tant il est familiarisé avec le tracé. A l’arrivée de cette manche comptant pour le Championnat 2ème Division, il terminait sur le podium du Groupe A, derrière la 308 de Stéphane Garcia et la Seat de Geoffroy Bouhin : « Je roulais là encore avec de vieux pneus ce qui ne m’a pas empêché de terminer les essais en tête du Groupe A (et 4ème du Production, Ndlr). Dimanche je me suis fait plaisir, j’ai même nettoyé les pneus de certains de mes concurrents, notamment de Nicolas Granier qui termine juste derrière moi. Je n’ai donc aucun regret, même si je pense qu’avec des pneus neufs j’aurais pu jouer la gagne » analyse Abel.

Avec trois montées de course en 1’21’’, Abel Sahoui faisait preuve d’une belle régularité sur le tracé de la Course de Côte de Dunières : « C’est toujours une bonne chose, même si les conditions météorologiques ne nous ont pas facilité le week-end. J’avoue que je n’en retiens pas grand-chose de marquant. »

Par la suite, Abel faisait une petite pause sur le championnat pour prendre part à la Course de Côte du Mont de Fourche sur laquelle il a eu du mal à se mettre en valeur : « Ce n’est pas réellement un tracé qui me convient. Sur un parcours où il faut vraiment roulé en étant très ’’coulé’’, j’ai eu l’occasion de faire d’excellents chronos avec la Toyota F2000, mais avec la Supercopa c’est une autre histoire. Mais je savais à quoi m’attendre. En fait je me suis engagé pour accompagner un pilote à qui nous avions loué une 208 pour cette épreuve. »

La fatigue cumulée en ce début de saison poussait Abel à ne pas s’engager sur la Course de Marchampt-en-Beaujolais, histoire de retrouver du peps et d’aborder le Mont-Dore dans de meilleures conditions : « En fait, j’aurais dû faire l’impasse sur Dunières et aller à Marchampt, mais bon, c’est une petite erreur de ma part », estime-t-il. Requinqué, Abel se rendait dans le Massif du Sancy pour savourer pleinement une des manches les plus réputées du championnat : « Pour moi qui n’appréciais jusqu’alors que modérément le Mont-Dore, j’ai vraiment passé un excellent week-end. Notamment parce que j’ai eu cette fois le temps de reconnaitre le tracé, ce qui me permet d’améliorer mon chrono de huit secondes. C’est plutôt particulièrement plaisant. »

Devancé par Nicolas Granier et Luigi Bergamaschi, Abel Sahoui terminait l’épreuve de Chamrousse au troisième rang de sa classe : « C’est ma course préférée et j’étais vraiment bien sur ce tracé », confie l’Alsacien. « Nous avons passé là-bas une semaine complète avec Dominique Face et Luc Ermann. On forme une super équipe et j’en garde un excellent souvenir. »

A l’occasion de la Course de Côte de Turckheim, l’équipe DH Sport louait sa Seat Léon Supercopa MK3 à Jean-François Rossé. Abel retrouvait donc pour l’occasion le volant de la Mitsubishi Lancer du team : « Je voulais impérativement être au départ de cette épreuve courue chez moi, en Alsace. Donc nous avons passé la Mitsubishi au banc quelques jours avant le départ. Mais il était impossible de rentrer dans le boîtier, nous nous sommes donc contentés d’une petite amélioration sur la pression de turbo », explique Abel. « Sauf que ce qui fonctionne parfaitement sur le banc n’a pas les mêmes effet en course, et sur le second rapport, avec trop de surcharge, le turbo coupait. De ce fait entre le deuxième et troisième rapports, durant près de trois secondes, le moteur était à l’arrêt. C’est bien évidemment pénalisant, mais je garde en tête que malgré ça et avec des pneus passablement usés je réalise des chronos très acceptables. »

Abel retrouvait sa Supercopa à l’occasion de la Course de Côte de Limonest, manche de clôture du Championnat de France de la Montagne : « Ce n’est pas ma course préférée, loin s’en faut. Mon pilotage un peu brut n’est pas adapté à ce tracé où il faut être très ’’coulé’’. Mais j’étais avant tout là pour faire la fête avec mes amis les Poinsignon. »

En fin de saison, la Seat Léon Supercopa MK3 devenait la propriété d’Alain Perraud qui prenait part à son volant à la Finale de la Coupe de France de la Montagne. Qualifié pour cette même finale, Abel s’installait tout naturellement dans l’habitacle de la Seat MK2 de l’acquéreur de sa monture : « Ce fut une horreur pour moi », confie Abel. « En regardant les vidéos d’Alain, je me suis toujours demandé comment il faisait pour effectuer autant de travers avec sa voiture. J’ai compris ! Pour des raisons qui lui sont propres, Alain roulait avec une auto qui dispose d’énormément de freins sur l’arrière, et pour moi c’était intenable », explique Abel qui, dès les premiers essais, partait à la faute. « J’ai alors compris que ’’ça n’allait pas le faire’’, et j’ai roulé sans prendre le moindre risque, sans stress, tranquille pour profiter du week-end. »

Une saison 2022 prometteuse !
Cinquième du Challenge Open A/5, Abel Sahoui estime avoir atteint ce qu’il espérait réaliser : « Mes objectifs étaient moyens, et je réalise une saison moyenne, que dire de plus… J’ai disposé d’une auto totalement fiable, sur laquelle je n’ai pas rencontré le moindre problème et je suis à l’arrivée de chacune des montées, c’est à ce titre largement positif. J’ai pris une nouvelle fois beaucoup de plaisir, tant derrière le volant qu’avec les copains, et c’est pour moi l’essentiel. »

Si Abel Sahoui ne joue pas le haut du tableau aux volants de voitures qui lui sont prêtées, l’Alsacien reconnait avoir la chance de pouvoir rouler dans d’excellentes conditions : « Durant ces quatre dernières années, j’ai vraiment été épargné par les soucis. C’est très important d’évoluer aux volants de voitures fiables, c’est le cas des autos de l’équipe DH Sport. »

Commissaire technique, Abel est un maniaque de la mécanique et tient à disposer tant pour lui, que pour les clients de sa structure, d’autos répondant aux attentes des pilotes : « Elles sont systématiquement révisées avant et après les courses. Je prends pour exemples les Peugeot 208 que nous faisons rouler en circuit, elles sont d’une exceptionnelle fiabilité, nous ne rencontrons jamais de problèmes avec ces voitures, et il en est de même pour la Seat et la Mitsubishi que l’on retrouve habituellement en course de côte. »

Pour 2022, le team DH Sport voudrait accroitre son implication. De ce fait, l’équipe a fait l’acquisition d’une semi-remorque de course : « Cela nous permettra de disposer sur les circuits d’une structure nettement plus opérationnelle. Il est fort probable que l’on retrouve le camion sur les courses de côte car il est quasiment certains que j’assure le transport de voitures de plusieurs pilotes. »

Pour cette saison 2022, DH Sport dispose de Peugeot 208 Racing Cup à la location, qui peuvent évoluer tant en côte qu’en circuit : « Nous avons également à présent deux Seat Léon Supercopa MK2, dont une avec laquelle je vais rouler, et si les deux Seat sont louées, je retrouverai le volant de la Mitsubishi. A présent nous disposons de matériel pour assurer la maintenance des 208 et au coup par coup nous pouvons prendre en charge le transport d’une ou deux voitures que ce soit en circuit ou en montagne. »

Pour ce qui est du programme sportif d’Abel Sahoui, il devrait être un animateur assidu de la saison à venir : « Je devrais repartir sur un championnat complet, mais bien évidemment la priorité est laissée à nos clients », rappelle Abel qui n’oublie pas de remercier tous ceux qui lui permettent d’assouvir sa passion : « Bien évidemment je veux avant tout remercier mon patron, Michel Derue, qui est aujourd’hui devenu un ami. C’est lui qui préside aux destinées de GRP Formations, qui est une société qui depuis 1995 accompagne particuliers et entreprises dans la Gestion des risques professionnels dans les secteurs de l’industrie, de la logistique et du BTP. Véritable passionné de sport automobile Michel apporte son aide financière à DH Sport pour que puissions proposer des prestations de qualité. Mes remerciements vont également vers les amis, la famille Poinsignon, Dominique Fade, Luc Ermann, Brice Pierrat et l’ensemble des concurrents avec qui je m’entends à merveille », conclut Abel.


Propos recueillis par Bruno Valette ©

 

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