Impatient de débuter la saison à venir

Après une première apparition en 2015 sur trois manches du Championnat de France de la Montagne, Daniel Huguel décidait cette année de s’engager sur un programme de six épreuves dans le cadre du Challenge Open. Son seul objectif était de se faire plaisir au volant de sa GBC 01. Objectif intégralement atteint, à l’issue d’une saison qui lui a permis de mieux se familiariser avec le monde de la côte.

La vie commence à 60 ans chantait Tino Rossi, il n’y a donc pas de raison que l’on ne puisse pas débuter en sport automobile à près de 70 ans. C’est le pari qu’a tenté, et parfaitement réussi, Daniel Huguel qui, en 2015, disputait sa première course de côte au volant d’une monoplace.

Pourtant la passion le taraudait depuis de nombreuses années. Dans les années 60 déjà, le Lorrain ne manquait pas d’assister aux courses disputées dans sa région natale. Un bel élan pour les belles mécaniques, qu’il assouvira dès l’âge de 25 ans en devenant acquéreur de ses premières voitures à caractère sportif. Impossible toutefois pour ce chef d’entreprise de consacrer du temps à la compétition, c’est en spectateur avisé qu’il se rendait sur les épreuves.

La course de fils en père
La passion est souvent communicative. Daniel n’allait pas manquer de la transmettre à ses fils Arnaud et Patrice, qui eux ne tardaient pas à prendre leurs premières licences, pour assouvir derrière le volant cette passion transmise par leur père : « A partir de ce moment-là, j’ai voulu les suivre sur les courses de côte, mais toujours en spectateur », explique Daniel Huguel. « En 2015, j’ai commencé à consacrer plus de temps à mes loisirs, et je me suis dit qu’à suivre mes fils sur les épreuves, autant courir moi aussi. »

Afin de prendre la mesure de la GBC 01 avec laquelle il décidait de faire ses premières armes, Daniel disputait quelques épreuves en 2015 : « En fait j’ai racheté la voiture d’Arnaud, avec laquelle j’ai débuté à Abreschviller. Mais je n’ai pas eu de chance sur cette première épreuve, j’ai cassé le moteur. » Pour sa première année de course, Daniel sera par la suite à Vuillafans, à Sewen et à Turckheim. « Cette première approche de la compétition m’a donné l’envie de persévérer. J’ai pris énormément de plaisir, et je suis content d’être parvenu à m’améliorer au fil des épreuves. »

Pour 2016, c’est toujours dans l’optique de suivre son fils Arnaud, que Daniel s’engageait sur six manches du Championnat de France de la Montagne dans le cadre du Challenge Open : « Je me suis inscrit au Challenge en sachant pertinemment que la seule personne avec qui j’allais me battre ce serai moi-même. Je n’ai aucune prétention en termes de résultats. Je veux avant tout me faire plaisir, me prouver que je suis capable de rouler au volant d’une monoplace, et si possible m’améliorer en écoutant les conseils qui me sont dispensés », commente Daniel. « Et puis il y a l’environnement, cette ambiance si particulière, si chaleureuse qui règne au sein de cette discipline qu’est la Montagne, et qui ne peut inciter qu’à poursuivre l’aventure. »

Objectif : Se faire plaisir…
Pour ce qui est de sa saison, Daniel ne cache pas que, « elle ne pouvait pas plus mal commencer. J’étais présent à Bagnols-Sabran, et bien évidemment j’ai été autant choqué que peiné par le drame qui a endeuillé la course. »

Pour son deuxième rendez-vous de la saison, Daniel Huguel se confrontait au parcours mythique du Col Saint-Pierre : « C’est pour moi le plus beau tracé du Championnat. L’épreuve est difficile à mémoriser, mais que c’est beau. C’est certainement l’épreuve sur laquelle j’ai connu les plus belles sensations », confie Daniel qui repart de Saint-Jean-du-Gard avec une victoire de classe en poche. « Je crois me souvenir que j’étais seul au départ en classe DE/1, ce qui sera souvent le cas sur la suite de la saison, je n’accorde donc aucune espèce d’importance aux résultats. »

A Abreschviller, Daniel retrouvait un tracé qu’il avait déjà eu l’occasion d’aborder l’année précédente : « J’ai une auto qui se comporte plutôt bien sous la pluie, même si de mon côté j’ai encore beaucoup à apprendre. J’apprécie beaucoup le tracé d’Abreschviller et j’ai passé un excellent week-end, même s’il a été perturbé par la pluie et la neige. »

C’est la Course de Côte de Marchampt en Beaujolais qui attendait ensuite Daniel Huguel : « C’est un tracé très rapide, mais surtout une organisation formidable. Nous sommes vraiment très bien accueillis par des gens particulièrement compétents. »

Daniel enchainait alors les découvertes, puisqu’après le Beaujolais on retrouvait sa GBC 01 sur les pentes du Mont-Dore, autre épreuve jouissant de par son histoire, d’une excellente renommée auprès des Montagnards : « C’est vraiment un monument. Ça reste un des grands moments de la saison. Mais là encore, il va falloir que j’apprenne correctement le tracé. Plusieurs pilotes, qui ont eu l’occasion de disputer cette épreuve à maintes reprises, m’ont fait savoir que l’on pouvait très facilement partir sur un faux rythme, et qu’il fallait vraiment bien comprendre le tracé avant d’espérer réaliser de bons chronos. »

Pour terminer sa saison dans le cadre du Championnat de France de la Montagne, Daniel Huguel se rendait à Turckheim où, comme l’an dernier, il sera contraint à l’abandon : « Dès les essais, à la chicane, j’ai accroché les bottes de pailles et j’ai cassé un triangle que nous n’avons pas pu réparer sur place. Je ferai mieux l’an prochain », lâche-t-il dans un large sourire.

Pour Daniel Huguel, cette saison 2016 est plus que largement positive : « J’ai la chance d’être épaulé par mon fils Arnaud, qui est mécanicien de formation et qui peut donc m’assister sur les épreuves. J’ai également eu la chance de disposer cette saison d’une auto fiable, qui fonctionnait particulièrement bien. J’étais là pour me faire plaisir, et dans ce domaine c’est une totale réussite. J’ai pu, de plus, suivre de près les prestations d’Arnaud, franchement cette saison est pour moi totalement réussie. »

Au sein du Team Schatz Compétition en 2017
A 70 ans tout juste, Daniel Huguel n’envisage pas vraiment de prendre sa retraite. Chef d’entreprise actif, il passe l’essentiel de son temps au Maroc où il dirige plusieurs sociétés, notamment d’exportation de fruits et légumes. Dans ces conditions, gérer la logistique que nécessite la participation à un championnat lui est difficile. C’est pour cela que pour l’année prochaine, Daniel a fait le choix de se tourner vers la structure de Nicolas Schatz : « J’ai pu d’ores et déjà leur rendre visite, et essayer sur le circuit du Bourbonnais la Formule Renault qui me sera dédiée la saison prochaine », confie Daniel. « Nicolas m’a donné des conseils avisés, des notions de pilotage que je n’avais pas. » Daniel conserve toutefois dans son garage sa GBC 01, au volant de laquelle il envisage de disputer, s’il en a le temps, quelques épreuves régionales.

Le fait de venir courir sur le Championnat de France de la Montagne, donne à Daniel Huguel le sentiment de rester jeune. Le Vosgien s’épanouit totalement dans cette discipline : « Et je veux d’ailleurs remercier mes fils, Arnaud et Patrice, grâce à qui j’ai découvert la Course de Côte de l’intérieur. Merci également à Nicolas Schatz pour ses conseils avisés. Et puis vraiment un immense merci aux commissaires, aux organisateurs, à tous les acteurs de la discipline car avec eux le contact est toujours chaleureux, et c’est quelque chose que j’apprécie énormément. »


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