Mont-Dore : Entretien avec Daniel Pasquier

La dixième confrontation dans le cadre du Championnat de France de la Montagne aura pour cadre le Mont-Dore. Epreuve mythique, ce rendez-vous reste l’un des plus prisés par les Montagnards qui, une nouvelle fois, ont répondu présents en nombre.

Candidate au calendrier du Championnat d’Europe dont elle a fait les beaux jours durant de nombreuses années, la Course de Côte du Mont-Dore se doit d’être irréprochable, notamment en termes de sécurité. Pour garantir son accession, les membres de Sancy Côte Organisation ont mis les bouchées doubles, afin d’optimiser les normes de sécurité tout au long des 5.075 mètres que compte le parcours.

« La sécurité reste bien évidemment la priorité absolue. C’est pour nous un point d’honneur, d’offrir aux concurrents et aux spectateurs un environnement le plus sûr possible », ne manque pas de rappeler Daniel Pasquier, le Président de la structure organisatrice. « Nous avons mis en place l’ensemble des éléments nécessaires, pour répondre dans leurs intégralités aux Règles Techniques et de Sécurité. »

La Fédération Française du Sport Automobile a approuvé la candidature du Mont-Dore, qui espère retrouver sa place au calendrier du Championnat d’Europe de la Montagne : « Nous en avons les moyens », considère Daniel Pasquier. « Les cartes sont à présents entre les mains des observateurs et de la FIA, qui jugeront si nous répondons aux exigences d’un statut européen. Mais quand je vois les moyens que nous avons mis en place pour cette 56ème édition, et notamment en matière de sécurité, je suis en droit d’être confiant. »

Daniel Pasquier prône avant tout l’ouverture, en souhaitant que la manche française du Championnat d’Europe soit organisée en alternance, au Mont-Dore et au Col Saint-Pierre : « Si nous sommes inscrits au calendrier européen en 2017, le Col Saint-Pierre sera une manche de la Coupe d’Europe. L’année suivante, le Championnat retournera du côté de Saint-Jean-du-Gard, et nous serons organisateurs d’une manche de la Coupe d’Europe. Cette alternance nous conviendrait parfaitement. »

Si la sécurité reste le fer de lance des organisateurs, l’accent a également été mis sur l’accueil des pilotes : « Les premiers retours qui m’ont été donnés sont positifs. Nous évoluons au fil des ans », estime Daniel Pasquier. « Le paddock dédié au Véhicules Historiques de Compétition dispose des agencements nécessaires pour leur garantir un confort optimal. Ils auront à leur disposition, douches, toilettes et branchements électriques. »

Cette année encore, Daniel Pasquier veut attirer l’attention sur le fait que les concurrents évoluant sur l’épreuve ’’Moderne’’, disposent également d’un paddock, installé dans un champ, « et au sein duquel règne une excellente ambiance », commente l’organisateur. « Certains préfèrent s’installer sur la route qui mène aux ’’500 diables’’. Là, le nombre de places est réduit, et nous ne sommes pas en mesure de proposer des installations électriques sur l’ensemble de cette portion de route. »

Daniel Pasquier tient à rappeler que Sancy Côte Organisation n’est malheureusement pas propriétaire des lieux : « Certains concurrents font le choix de s’installer sur des domaines privés. Libre à eux, mais il est évident que cela à un coût, nous ne pouvons pas obliger les propriétaires à nous céder gratuitement leurs terrains durant le week-end. Pour bien expliquer la situation, je veux préciser que chacun peut trouver une place dans les paddocks s’il le désire. C’est le souhait des pilotes de vouloir s’installer en bord de route, et non pas dans les paddocks qui leurs sont dédiés », poursuit Daniel Pasquier. « La configuration de notre épreuve, disputée en pleine montagne, ne nous permet pas de disposer de grandes surfaces goudronnées, il faut tenir compte de ce paramètre. »

Daniel Pasquier tient également à préciser que la route menant aux ’’500 diables’’ est empruntée par les convois : « Les concurrents doivent donc laisser le libre accès aux voitures. Afin de garantir une fluidité de la circulation, nous tenons à disposition des concurrents des emplacements pour leurs remorques et les véhicules qui n’ont pas d’utilité durant la course. »

Conscient que le retour de son épreuve parmi l’élite européenne dépend en partie de la bonne volonté de chacun, Daniel Pasquier compte sur la compréhension des acteurs de la discipline : « Nous sommes à leur écoute pour aller de l’avant, en tenant compte des diverses contraintes dues à la configuration du terrain. J’ose espérer qu’au lieu de tirer à boulets rouges sur les organisateurs, comme certains ne se privent pas de le faire, ils nous apportent leurs soutiens, en gardant à l’esprit que l’organisation d’une telle manifestation nous oblige à consentir de gros efforts. »

Priorité est donnée à la course
Avec plus de 180 partants, l’épreuve auvergnate se suffit à elle-même. La nécessité de rajouter des animations pour accroitre le spectacle n’est pas nécessaire. Pas d’artifices donc, priorité est donnée à la course et à ses acteurs, que les passionnés pourront retrouver dès le vendredi 5 août, au Mont-Dore, où se tiennent les vérifications administratives : « A cette occasion, nous installerons un grand écran sur lequel seront diffusés des interviews de pilotes afin de les présenter plus en détail aux spectateurs. »

L’avenir se conjugue avec énergie propre, et Daniel Pasquier a tenu à mettre en avant les véhicules électriques dont le nombre s’accroit chaque année sur nos routes : « Grâce à notre partenaire Héli-Drive, concessionnaire BMW à Aubière, nous offrirons aux spectateurs une caravane composée des dernières nouveautés de la marque allemande. On y retrouvera la BMW i8, qui est un modèle hybride, ainsi que la BMW i3 qui dispose d’une motorisation 100% électrique. Bien évidemment, la caravane sera également composée des véhicules haut de gamme de BMW. »

Le plein d’engagés pour la 56ème édition
Aussi redouté qu’apprécié, le tracé de la Course de Côte du Mont-Dore attire toujours autant les animateurs de la discipline. Cette année encore, ils seront plus de 180 à s’élancer sur le parcours menant de Moneaux au Col de la Croix Saint Robert. Mais ce qui ravit avant tout Daniel Pasquier, c’est la qualité du plateau : « Si Nicolas Schatz est d’ores et déjà champion, l’opposition reste bien réelle. Du côté du Championnat Sport, les empoignades sont acharnées dans les diverses catégories, que ce soit en CN, en F3 ou en Formule Renault… Que dire de la lutte sans relâche qui anime le Championnat Production. Non seulement nous avons un plateau exceptionnel, mais je n’ai pas le souvenir d’avoir connu un championnat aussi ouvert, tant les prétendants au titre sont nombreux. Cela permet une belle émulation et offre un magnifique suspense sur l’issue de la course. »

L’organisation d’un événement de l’ampleur du Mont-Dore nécessite des investissements. Sans le soutien de partenaires de poids, Sancy Côte Organisation aurait bien du mal à pérenniser son épreuve : « Tout comme il nous serait difficile d’aller de l’avant sans l’implication sans faille des membres de la structure organisatrice. Je tiens donc à remercier toute mon équipe, nous ne sommes pas nombreux, mais nous sommes efficaces. Je remercie également les municipalités du Mont-Dore et de Chambon-sur-Lac, la Communauté de Communes du Sancy et le Conseil Départemental du Puy de Dôme qui nous apporte une aide précieuse en rendant accessibles les espaces nécessaires au bon déroulement de l’épreuve. Parmi les partenaires, je me dois de remercier Héli-Drive, concessionnaire BMW à Aubière ; Motul, toujours fidèle au rendez-vous ; la S.A.R.L Toucan, spécialisée en matériel pour piscine, qui par le biais de son dirigeant, Stéphane Auriacombe nous apporte une aide précieuse ; le complexe touristique Sancy Resort et la société d’affichage publicitaire De Visu. Merci également au promoteur du Championnat de France de la Montagne qui fait tout pour tirer la discipline vers le haut. »

Tout semble en place pour que cette 56ème édition se déroule dans les meilleures conditions : « Les prévisions météorologiques annoncent un grand beau temps pour l’ensemble du week-end, ce qui bien évidemment ne peut que nous réjouir », conclut Daniel Pasquier.


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