A l’occasion des FIA Hill Climb Masters

Même s’il faudra attendre les deux montées d’essais de ce samedi pour entendre vrombir les premiers moteurs, la journée de vendredi a été bien chargée à Šternberk. Venant de toute l’Europe, 111 concurrents ont procédé aux contrôles administratifs et techniques, avant d’assister au briefing. La deuxième édition des Masters de Course de Côte de la FIA est bel et bien lancée !
 
En ce vendredi 7 octobre, la paisible ville de Šternberk n’affiche pas sa quiétude habituelle. Au centre de cette cité de 13.500 habitants située à l’est de la République Tchèque, cela ressemble davantage à une fourmilière… particulièrement colorée ! Les voitures de course ont en effet quitté les camions ou ont été descendues des remorques. Nettoyées, bichonnées, elles sont ensuite passées entre les mains des commissaires techniques pour les vérifications d’usage. De nombreux curieux étaient déjà présents pour ressentir l’ambiance unique de ces Masters de Course de Côte de la FIA et rencontrer les pilotes qui assureront le spectacle dès les premiers essais, programmés dès 8 heures ce samedi. Sans grande surprise, l’Italien Simone Faggioli a été l’un des chouchous du public.
 
« J’ai effectivement beaucoup de supporters ici », sourit le nonuple Champion d’Europe, véritable légende vivante de la course de côte. « Je suis venu ici pour la première fois en 2003 dans le cadre de l’épreuve européenne et je suis très heureux de voir les Masters de Course de Côte se dérouler à Šternberk. C’est un chouette endroit et le tracé est intéressant, même si on utilisera une version raccourcie (3,333 km, NDLR) par rapport à la course traditionnellement disputée en juin. »
 
Sympathique, ouvert, très professionnel et incroyablement rapide, l’Italien est une figure dans le monde de la course de côte. Et il apprécie beaucoup le concept des Masters. « Cet événement est une très bonne chose pour notre discipline », glisse-t-il. « C’est une grande fête où on retrouve des concurrents venant d’autres horizons, comme les Britanniques par exemple. Leurs puissantes monoplaces roulent dans une autre catégorie que ma Norma prototype. Je sais qu’il y a une médaille d’or pour chacune des trois catégories… mais je dois vous avouer quelque chose : je veux tout de même être le plus rapide de tous à l’issue de la journée ! »

Malgré le long déplacement, la délégation britannique est particulièrement bien fournie et ne manque pas de susciter la curiosité. Il est vrai que le règlement très libéral de la discipline au Royaume-Uni (il n’y a ni limite de cylindrée ni de limite de poids) permet de présenter des monoplaces assez impressionnantes avec plus de 600 chevaux pour moins de 500 kilos. « C’est fantastique d’être ici », s’enthousiasme l’Ecossais Wallace Menzies. « J’ai fait 2.400 kilomètres, mais je vais pouvoir disputer ma première course sur le continent. Il y a deux ans, j’avais eu un sévère accident et ma voiture n’avait pas pu être réparée avant le rendez-vous d’Eschdorf. J’avais suivi cela à distance, notamment par téléphone, via mes camarades du championnat britannique. Et je m’étais promis d’être présent lors de la deuxième édition ! »
 
Au-delà de la différence du règlement technique déjà mentionnée, les citoyens de sa Gracieuse Majesté doivent s’adapter à un monde totalement nouveau pour eux. « Le tracé de Šternberk ne ressemble pas du tout à ce à quoi nous sommes habitués », poursuit Wallace Menzies, troisième de la compétition britannique cette année. « C’est à peu près deux fois plus large que les courses de côte chez nous et l’asphalte offre une adhérence bien supérieure. Mais il y a des parties rapides, d’autres plus techniques et c’est intéressant. Ce sera à nous de nous adapter le plus rapidement possible. »
 
Si les pilotes de pointe alignant des prototypes et des monoplaces attirent beaucoup d’attention, la course de côte a pour particularité d’être ouverte à des voitures très différentes. Silhouettes, GT, voitures de production body-buildées ou voitures de tourisme plus classiques : il y en a pour tous les goûts. Et cela permet aussi de voir au départ des concurrents tout à fait inhabituels. « C’est un honneur pour moi d’être ici », explique ainsi le Bulgare Stefan Stoev, engagé sur une Honda Civic avec laquelle il a remporté à deux reprises son championnat national dans sa classe. « A l’exception d’une course en Roumanie, c’est la première fois que je dispute une épreuve à l’étranger. Et quelle épreuve ! Je suis impressionné par le nombre de participants et par la qualité des voitures que l’on peut voir ici. Par rapport à ce que nous connaissons en Bulgarie, la route est en bien meilleur état et je suis sûr qu’il y aura plus de grip. J’ai étudié le parcours en visionnant de nombreuses vidéos : des caméras embarquées, mais aussi des images prises par des spectateurs. Ca permet de déjà appréhender les difficultés que l’on va rencontrer. Ensuite, je suis passé de très nombreuses fois avec ma voiture de série, mais à allure très réduite. En course, ce sera forcément très différent ! »
 
La tension monte peu à peu à Šternberk. Ce samedi, deux montées d’essais sont au menu pour chacun des concurrents. Dimanche, trois manches (dès 8h30) sont programmées et c’est le meilleur temps de chaque pilote qui sera pris en considération.

La course en live streaming L’intégralité des trois manches de course des Masters de Course de Côte de la FIA sera diffusée ce dimanche 9 octobre 2016 en live streaming.

Le live timing, permettant de voir tous les résultats, est disponible en cliquant ici.


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