Lors de sa première saison sur le CFM

Au volant d’un Speed Car, Loïc Hebinger prenait part en 2022 à sa première saison sur le Championnat de France de la saison. Une saison de découverte qui lui aura permis d’être en constante progression et d’engranger de fabuleux souvenirs.

Bruno et Paulette Hebinger, les parents de Loïc, ont comme passion commune le sport automobile. Et si durant la jeunesse de Loïc ils n’étaient pas pratiquant, en revanche ils assistaient à de nombreuses courses. D’autant que l’oncle de Bruno Hebinger était pour sa part un animateur de courses de côte. Georges Mathis arpentait en effet les épreuves de l’Est de la France et plusieurs manches du Championnat de France de la Montagne au volant d’une monoplace.

Loïc garde de cette époque le souvenir de week-ends passés sur les courses de côte et sur les rallyes où son frère Thomas officiait en qualité de copilote. Et si Loïc Hebinger sera durant de longues années un adepte de football, il ne manquait pas de suivre toute la petite famille lors de ses pérégrinations sur les compétitions automobiles.

Une rupture des ligaments croisés obligeait Loïc à délaisser les terrains de foot, et à l’approche de ses 20 ans, il décidait de venir goûter aux sensations qu’offre le sport automobile. « J’avais envie de courir en rallye, mais je n’avais pas l’adhésion de mes parents qui trouvaient la discipline trop dangereuse », débute Loïc. « Et puis avec mon père nous nous sommes rendus à un slalom près de chez nous, et nous avons vu évoluer les protos CM. Ça nous a bien plu et de ce fait on s’est intéressé à la catégorie parce qu’on trouvait ça vraiment fun. »

Adepte de la classe CM
La suite logique sera l’acquisition d’un BRC 02, un Proto de première génération dans la classe CM : « J’ai débuté par des slaloms il y a une dizaine d’années », commente Loïc qui fêtera ses 30 ans en juin prochain. « Durant trois ans, je me suis concentré sur les slaloms en participant également à deux ou trois courses de côte régionales. »

Pour Loïc Hebinger, l’évolution logique était d’accéder à un Proto plus performant. Il portait alors son choix sur un Speed Car GTR : « J’ai continué à rouler en slaloms, et j’ai terminé premier du groupe CN/CM sur la Finale de la Coupe de France des slaloms, à Lezay en 2016. » Un résultat qui allait inciter Loïc à accroitre son investissement dans le sport auto : « J’ai donc créé mon association et j’ai préparé un programme plus étoffé, avec des courses de côte du Championnat de France et quelques épreuves à l’étranger. » S’il continuait à animer de nombreux slaloms, Loïc Hebinger devenait un pilote plus assidu en courses de côte et parvenait en 2017 à se qualifier pour les deux finales, en slalom et en côte.

Pour la saison 2022, Loïc Hebinger décidait pour la première fois de s’engager sur le championnat avec comme premier objectif de partir à la découverte d’épreuves mythiques : « Je voulais rouler sur des courses dont j’entendais parler, comme Bagnols-Sabran ou le Mont-Dore, venir m’essayer sur des tracés beaucoup plus longs. Et puis je savais que sur le championnat j’allais être confronté à du haut niveau, et il n’y a pas mieux pour progresser que d’affronter les meilleurs de la catégorie », analyse Loïc. « En régional, je retrouvais systématiquement les deux ou trois mêmes pilotes qui roulent en CM, et je voulais défier de nouveaux adversaires. » A la lecture de la liste des engagés en CM sur le Championnat de France de la Montagne 2022, Loïc Hebinger savait qu’il lui serait difficile de viser la victoire : « Il n’était pas question d’aller chercher Yves Tholy ou Maxime Dojat, mais j’espérais terminer dans le top 5 », confie l’Alsacien.

Objectif : Découvrir et se faire plaisir
Loïc Hebinger rêvait de découvrir la Course de Côte de Bagnols-Sabran. Ce sera chose faite pour débuter la saison 2022, mais malheureusement, l’épreuve gardoise n’allait pas lui sourire : « C’est une course magnifique, j’ai beaucoup aimé ce tracé typé rallye. C’est vraiment ce que je recherchais. Mais une casse au niveau du moteur m’oblige à renoncer, et de ce fait je débute la saison par un abandon. »

La veille des vérifications de la Course de Côte d’Abreschviller Loïc finissait de remonter son moteur pour aligner son Speed Car sur l’épreuve mosellane. Et là tout allait parfaitement se dérouler : « Je découvrais cette épreuve et là aussi j’ai bien aimé. Le tracé n’a rien de très réjouissant, mais en revanche l’accueil est vraiment excellent, et l’ambiance dans les paddocks très sympa », confie l’Alsacien qui se classe deuxième du CM derrière Maxime Dojat. « Mais il n’y a pas de quoi s’enthousiasmer parce que je termine deuxième en l’absence de nombreux concurrents », a-t-il l’honnêteté de reconnaitre.

Loïc Hebinger se rendait par la suite à Dunières où il découvrait un tracé, là encore assez court, mais qu’il qualifie de plutôt sympa : « Il fallait que j’assimile le parcours, et il est évident que lorsque l’on se retrouve en confrontation face à des pilotes nettement plus expérimentés, il est difficile de se mettre en valeur. Il m’a fallu du temps pour comprendre comment aborder certains virages, et je n’ai donc pas pu défendre totalement mes chances », estime Loïc qui termine quatrième du CM. « Je signe le troisième meilleur chronos, mais au cumul je ne suis pas sur le podium de la classe, c’est un peu dommage. Mais là j’ai vraiment découvert la super ambiance qui règne entre les animateurs du CM, et ça restera donc un super souvenir. »

Considérée comme mythique par de nombreux Montagnards, la Course de Côte du Mont-Dore est un rendez-vous attendu, et notamment par Loïc Hebinger qui, en 2022 prenait part pour la première fois à l’épreuve auvergnate : « C’est l’épreuve que j’attendais et que j’ai le plus appréciée. C’est un tracé sur lequel on peut se mettre en valeur sans pour autant disposer d’un maximum de puissance. » Et Loïc ne manquera pas de s’illustrer pour sa première participation en terminant troisième de sa classe derrière les intouchables Yves Tholy et Maxime Dojat. « Et puis terminer sur le podium, c’est vraiment génial. »

C’est à la maison, sur la Course de Côte de Turckheim que l’on retrouvait ensuite le Speed Car GTR de Loïc Hebinger : « Une course à la maison qui ne m’a jamais réussi » avoue-t-il. « J’ai toujours rencontré des soucis sur cette épreuve et ce sera encore le cas en 2022 à cause d’un embrayage qui m’a causé pas mal de problèmes. Mais ça reste un des plus beaux tracés du championnat et ça permet de passer un week-end avec les proches et les partenaires », commente l’Alsacien qui termine quatrième de sa classe.

La saison sur le Championnat de Loïc Hebinger se terminera par un ultime podium de classe à Limonest, où il n’était pourtant pas épargné par les problèmes : « J’ai connu un nouveau problème avec la voiture qui se mettait au point-mort à cause d’un souci électrique. De ce fait je n’ai pas pu rejoindre l’arrivée des deuxième et troisième montées de course. Je n’avais donc aucun droit à l’erreur et j’avoue que sur la dernière montée je partais en étant un peu défaitiste, persuadé que je n’allais pas accrocher le podium, mais finalement c’est passé. »

Durant cette saison 2022, Loïc Hebinger s’est également illustré en dehors du championnat. Au mois de mai, deux épreuves étaient inscrites à son programme, et par deux fois l’Alsacien allait signer des résultats probants. A Steige d’abord où il terminait troisième au scratch derrière les frères Mayeur en imposant son Speed Car en tête du groupe CN/CM. A l’Ormont ensuite où il accrochait la quatrième place scratch et remportait sa classe : « C’est toujours réjouissant de faire un podium, surtout quand on se bat avec des animateurs du championnat qui sont de très bons pilotes. Ces deux courses m’ont laissé de très bons souvenirs. »

Satisfait de sa progression
Même s’il n’a pas été en mesure d’être au départ de toutes les courses inscrites à son calendrier, Loïc Hebinger tire un bilan plutôt positif de sa première participation au championnat : « J’ai fait de belles rencontres, découvert de belles épreuves, et pris du plaisir au volant de ma voiture… En fin d’année, je suis retourné faire un slalom sur l’Anneau du Rhin, et là j’ai vraiment eu l’impression d’avoir réellement progressé, ma participation au championnat n’est pas étrangère à cette progression », analyse Loïc.

Seul regret, c’est qu’en n’ayant pas participé à sept épreuves du CFM cette saison, Loïc n’apparait pas au classement final du championnat : « Après j’avoue que je trouve regrettable que les CM se retrouvent dans le même groupe que les CN. Il est impossible de ce fait de marquer des points de groupe. Il faudrait créer un groupe pour les CM, ça serait à mon sens plus équitable. »

D’exceptionnelles découvertes, de belles confrontations avec les meilleurs représentants de sa classe, Loïc Hebinger gardera d’excellents souvenirs de cette première saison sur le championnat. Des souvenirs qu’il partage avec ses soutiens : « En premier lieu je veux remercier ma famille, mes amis et ma compagne qui me soutiennent et m'aident autant au niveau sportif que dans le cadre de l'association et des évènements que j'organise. Un immense merci également à mes partenaires sans qui je ne pourrais pas rouler : Garage JLS, Promeca, Terrabois Woodia, Legend Track, Chaussures Elégance, Esprit Clim Concept, Carrelage Monami & fils Sarl, Garage du Bretzel, Revo Energy Drink Fr, Pâtisserie Gilg, Garage Des Bassets, Crédit Agricole Alsace-Vosges, Colmar Pièces Auto, Les Cheminées GLAM et les Toitures Schoenenberger. »

En 2023, la Finale de la Coupe de France de la Montagne aura lieu à Steige, en Alsace, et bien évidemment Loïc Hebinger ne veut pour rien au monde louper cet événement : « Je vais axer ma saison sur des épreuves régionales pour obtenir ma qualification pour la finale. Je vais également essayer de trouver le budget pour être au départ de Bagnols-Sabran ou Mont-Dore, et bien évidemment de Turckheim », conclut l’Alsacien.


Propos recueillis par Bruno Valette ©

 

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