Vainqueur du Challenge Open A/3

A l’issue de sa première saison sur le Championnat de France de la Montagne, en 2020, Maxence Passaquet s’imposait dans la classe A/3. Cette année, toujours au volant de sa Clio 3 Cup, il récidive en remportant le Challenge Open A/3.

Lorsque l’on connait la réussite dès sa première saison sur un championnat, on a bien évidemment envie de confirmer. C’est pour cela que Maxence Passaquet se lançait en toute logique sur une nouvelle campagne de France en conservant le volant de sa Clio. Il faut garder à l’esprit que la saison 2020 fut courte, avec seulement trois rendez-vous au calendrier, et que de ce fait Maxence avait encore beaucoup à découvrir : « En clair il me paraissait précipité d’envisager aussi rapidement un changement de voiture », confirme Maxence. « L’idée était avant tout de faire un maximum d’épreuves du Championnat que nous n’avions pas eu l’occasion de découvrir en 2020. »

Les résultats obtenus lors de la précédente saison démontraient la compétitivité de la Clio. Maxence n’avait donc pas de raison d’apporter à sa monture de réelles modifications : « J’étais parvenu à améliorer les records établis précédemment par des Clio 3. Il me semblait donc que nous maitrisions l’exploitation de la voiture, et qu’il aurait été de ce fait absurde de risquer, en apportant des changements, d’aller dans la mauvaise direction. »

Si sa Clio semblait parfaitement convenir à ses attentes, en revanche Maxence voulait avoir la certitude de ne pas perdre ses automatismes durant la longue pause hivernale : « C’est pour cela qu’avec Maxime (Dojat) nous avons fait l’acquisition de karts pour s’entrainer ensemble en circuit. L’objectif était de garder la forme et de maintenir nos aptitudes dans les réflexes que nécessite le pilotage. Et puis quand on peut se faire plaisir tous les deux, on ne s’en prive pas. »

Dans le même temps, Maxence Passaquet réalisait quelques séances de roulage, toujours en circuit, au volant de sa Clio : « Et notamment une à Pouilly-en-Auxois où plusieurs animateurs du Championnat de France de la Montagne mènent des essais. J’ai également roulé sur le circuit de Bresse. »

Objectif : Gagner l’Open et établir des records
Bien évidemment, l’objectif principal de Maxence Passaquet était de conserver le titre dans la classe A/3 : « Mais j’avais également à cœur d’améliorer mes chronos sur les épreuves déjà disputées en 2020, et dans la mesure du possible d’établir de nouveaux records du côté des Clio Cup. »

La saison 2020 débutait sur la Course de Côte de La Pommeraye où Maxence Passaquet remportait sa classe en terminant à la quatrième place du Groupe A : « Ce fut pour moi une belle découverte, tant du tracé que de l’Anjou. J’ai vraiment beaucoup aimé cette course courte mais rapide, sur laquelle je me suis senti à mon aise. Je considère que ce week-end fut un excellent socle fondateur pour la suite de la saison 2021. J’étais vraiment bien, notamment sous la pluie, ce qui me mettait en confiance pour la suite », confit le pilote de la Clio qui, rappelons-le, se permettait le luxe de signer le troisième temps des Production sur la deuxième montée d’essais.

Le bilan de sa participation à La Pommeraye est donc pour Maxence particulièrement positif. Sa quatrième place de groupe lui permet de marquer de gros points, ses aptitudes sous la pluie le réconfortent et lui font prendre conscience des performances offertes par les pneus Michelin dont il dispose… C’est donc l’esprit serein qu’il se rendait à Vuillafans pour découvrir le tracé Franc-Comtois : « J’ai été agréablement surpris par le paysage grandiose qui environne la Course de Côte de Vuillafans-Echevannes. J’ai adoré ce tracé, long, rapide, technique, le plaisir était vraiment au rendez-vous », avoue Maxence qui signe dans le Doubs un nouveau succès de classe.

La sortie de route fait partie intégrante de l’apprentissage. Maxence allait faire connaissance avec cette dure réalité à Dunières où il partait à la faute, enregistrant toutefois des dégâts minimes sur sa Clio : « La longue attente du samedi nous a mis sous pression (les essais débutaient après 16h00, ndlr). Comme tout le monde je trépignais d’impatience et je me suis élancé sur ces premiers essais avec l’idée que je devais durant le week-end confirmer les bons résultats des deux épreuves précédentes. » Mais pour aborder cette première montée d’essais, Maxence n’a pas eu réellement le sentiment de pousser sa Clio dans ses derniers retranchements, loin de là : « A l’approche du premier virage, je me retrouve à fond de troisième, et je me suis demandé s’il était nécessaire de me maintenir en trois ou de passer la quatre. Finalement, n’ayant rien à aller chercher sur une première montée d’essais, j’ai enclenché la quatrième pour passer en douceur… Malheureusement, une botte de paille effleurait au niveau de la corde, j’ai donc relâché l’accélérateur une micro seconde et j’ai légèrement touché les freins. Sauf qu’en quatrième, au moment de reprendre les gaz, je n’avais plus de puissance et l’auto a décroché de l’arrière… »

Finalement les dégâts ne seront qu’esthétiques puisque seule la carrosserie laissait apparaitre les stigmates de cet incident de parcours : « Ni les trains, ni le châssis, ni la partie moteur n’ont été touchés. Je devais toutefois remplacer la face avant après avoir ’’léché’’ le rail. » Seul problème, difficile de trouver les pièces pour réparer avant de se rendre à Marchampt-en-Beaujolais, et Maxence risquait alors de devoir déclarer forfait.

Marchampt en Clio 4 Cup
« Déclarer forfait, je ne parvenais pas à me résoudre à cette éventualité », confie-t-il. « Mon objectif de début de saison était de découvrir les épreuves que je n’avais pas eu l’occasion de disputer en 2020. Je tenais donc à être à Marchampt. » Le département de l’Ain, dans lequel réside Maxence, compte de nombreux préparateurs. Et c’est vers Mickaël Charvaz que Maxence allait se tourner pour disposer d’une Clio : « Charvaz Auto Compétition loue des voitures évoluant en circuit. J’ai donc pu louer une Clio, pas une 3 mais une 4 Cup. » De ce fait, il allait découvrir le tracé du Beaujolais au volant d’une nouvelle monture, évoluant non pas en A/3 mais dans la classe A/4.

A l’approche de ce rendez-vous, Maxence savait qu’il lui serait difficile dans cette classe de tenir la dragée haute aux Peugeot 308 Cup dont les pilotes jouent habituellement la victoire de groupe : « J’avais tout à découvrir… Le moteur turbocompressé, les palettes au volant, la PedalBox que je ne maitrisais absolument pas et qui oblige à freiner très différemment, l’ensemble des repaires sur une auto configurée circuit. Je ne pouvais donc pas prendre le moindre risque et j’ai abordé cette épreuve sans grande pression, avec juste l’intention de me faire plaisir. Ce sera pour moi une totale réussite », commente Maxence qui termine quatrième de sa classe.

Pour le Mont-Dore, Maxence Passaquet retrouvait sa Clio 3 Cup et un tracé qu’il avait déjà eu l’occasion d’affronter la saison précédente : « J’avoue que j’appréhendais un peu ce week-end. J’avais le plaisir de retrouver ma Clio, mais j’étais dans le doute ne sachant pas si j’allais parvenir à me lâcher pleinement. Finalement, j’ai rapidement repris mes marques et tout est revenu immédiatement. L’an dernier j’avais signé le record des Clio 3 Cup, je l’améliore cette année. Pour moi un parfait week-end qui se solde par une nouvelle victoire de classe. »

A l’issue de la Course de Côte du Mont-Dore, Maxence quittait le Massif du Sancy pour prendre trois semaines de vacances : « J’avais besoin de repos, et j’ai donc fait l’impasse sur Chamrousse et Turckheim » explique le pilote de l’Ain que l’on retrouvait donc par la suite à Limonest, où il allait conclure sa saison sur le championnat par une ultime victoire de classe : « Le tracé n’est pas évident et je suis parvenu à signer un nouveau record, donc tout s’est parfaitement déroulé pour moi. Nous avons pu faire un réceptif pour accueillir nos partenaires, idéal pour terminer la saison dans une excellente ambiance. »

Victoire sur le Challenge Open et la Finale de la Coupe de France
On retrouvait par la suite la Clio 3 Cup de Maxence Passaquet sur la Montée des Sarmentelles, à l’occasion de la Finale de la Coupe de France de la Montagne, où il s’imposait dans la classe A/3 : « Quand j’ai vu que j’étais qualifié pour la finale, j’avais à cœur de signer un bon résultat pour essayer de faire le doublé, Challenge Open sur le Championnat et vainqueur de classe sur la Finale. Je savais que ça ne serait pas une mince affaire face à un gros plateau et notamment face à Flavien Rognon qui évolue avec une Clio R3 et qui avait énormément misé sur ce rendez-vous. On s’était confronté à Marchampt, et je savais que sur les Sarmentelles, où il évoluait à domicile, il serait un adversaire de poids, avec une auto plus puissante que la mienne. » Le duel sera d’une rare intensité. Sur les six montées du week-end, Flavien devancera Maxence à quatre reprises, mais à l’heure de faire les comptes, c’est Maxence qui sera l’auteur du meilleur chrono.

Vainqueur du Challenge Open A/3 Maxence Passaquet tire un bilan largement positif de cette saison 2021 : « Je suis parvenu à améliorer mes chronos sur les épreuves que j’avais déjà eu l’occasion d’affronter en 2020, ce qui démontre ma progression. J’ai signé de nouveaux records à Vuillafans, à Limonest et j’améliore le record des Clio 3 au Mont-Dore, même si celui des Clio 2 est toujours d’actualité. Mon seul regret c’est d’avoir parfois manqué d’opposition dans ma classe, puisque cette année mon pote Maxime (Dojat) a délaissé sa Clio pour courir avec un TracKing. Remporter le Challenge Open est pour moi la concrétisation de tout ce que j’ai pu faire avec cette voiture, je peux donc parler d’un bilan parfait. »

Parfait, et pourtant Maxence est allé à la faute à Dunières : « Mais je considère que finalement cela enrichit mon expérience, que cette toute première sortie de route m’a permis d’avoir un regard nouveau, une prise de conscience. Donc ça aussi c’est positif. »

En cette fin de saison 2021, Maxence Passaquet veut avoir une pensée pour tous ceux qui ont été à ses côtés : « Un immense merci avant tout à mon père qui a assuré la logistique et m’a énormément aidé tout au long de la saison. Je veux remercier l'ensemble des personnes qui ont contribué à me faire avancer dans mes ambitions sportives. Je pense à mes partenaires, qui nous ont apporté un soutien financier et matériel important à ce projet. Leur soutien nous a permis d'aller chercher la performance recherchée. Yacco, huiles des records, très connue dans le monde de l'automobile et qui nous a donné la performance que l'on recherchait, une entreprise représentée commercialement par Guillaume Réa. Le Groupe Manjot, construction de bennes, notre sponsor depuis la première heure représenté par André Louis Manjot, passionné de sport automobile et très investi pour nous voir évoluer. L’Entreprise Passaquet, Travaux Routiers et Publics, entreprise spécialisée en Travaux Routiers représentée par Christophe Passaquet, mon papa, qui nous apporte toujours sa solution logistique et son aide permanente. Sogelink, éditeur de logiciel pour les acteurs du BTP, représenté par Fatima Berral, cette structure m'accueille en tant que salarié. Notre mission : simplifier votre quotidien et vous accompagner dans la digitalisation de vos process métier. »

« Je veux également remercier Groupassur, Fresse Assurances Ambérieu, assureur indéfectible de la région d'Ambérieu qui vous trouvera la meilleure couverture adaptée à vos besoins, représenté par Marc Fresse. First Stop, Agence d'Ambérieu - Pneus & Entretien auto et camion, partenaire de mes projets depuis deux ans maintenant. Le Garage Bolley Renault Torcieu, véhicules neufs/occasions, entretiens, dépannages, une concession Renault pour un pilote Renault, c'est indispensable ! Médéric Bolley nous assure un suivi et des conseils précieux pour l'entretien de notre voiture. Ceforelec, électricien Ambérieu, représenté par Cédric Ballot, force d'une expérience notable dans le bâtiment, et son domaine de prédilection l'électricité, il saura vous apporter ces précieux conseils et vous communiquer sa sympathie. Le Département de l’Ain, le soutien important de notre collectivité départementale, exprimé par Hélène Cédileau et ses équipes. »

Maxence Passaquet n’oublie pas les proches qui furent tout au long de la saison présents à ses côtés : « Je pense à tout mon staff Léa, Tina, Aline, Bastien, Fabrice, Jérémy, Maxime, Laurent, sur les courses, toujours présents dans l'urgence, dans l'organisation pour nous permettre de répondre présents sur la ligne de départ dans les meilleures conditions. Je pense à mes amis, famille et les personnes qui m'ont apporté leur soutien, et qui se sont impliqués à notre réussite. Merci aux commissaires, concurrents, officiels… Merci à vous tous ! »

En 2022, Maxence Passaquet va revenir à ses premières amours. C’est en effet en rallye, discipline sur laquelle il a fait ses débuts par le biais du Rallye Académie, qu’il va poursuivre son implication en sport automobile : « La passion de la Course de Côte m’a été transmise par Maxime (Dojat), mais j’ai toujours gardé un œil sur le rallye qui reste ma discipline de prédilection. J’ai pris un réel plaisir sur le Championnat de France de la Montagne, notamment en faisant équipe avec mon pote Max. Aujourd’hui, j’ai envie d’autre chose et je vais retourner vers le rallye pour me lancer de nouveaux défis avec une Clio R3. C’est une auto qui me permettra certainement de prendre part à quelques Courses de Côte, mais la priorité sera de m’engager sur le Rallye des Vignes de Régnié, puis sur le Lyon-Charbonnières et le Rallye du Mont-Blanc, deux manches du Championnat de France des Rallyes. » Souhaitons à Maxence autant de réussite en rallye qu’il en a connu en course de côte.


Propos recueillis par Bruno Valette ©

 

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