A nouveau vainqueure d’un Challenge Open

Vainqueure du Challenge Open A/2 au volant d’une Citroën Saxo en 2022, Célia Debé récidive cette saison en imposant cette fois une Renault Clio 3 Cup sur le Challenge Open A/3.

C’est en accompagnant Patrice, son papa passionné de courses de côte, que Célia découvrait le sport automobile. Elle n’avait que 9 ans quand, en spectatrice, elle assistait aux côtés de son père à son premier Mont-Dore. A ce moment-là il lui apparaissait clairement qu’elle aussi, le moment venu, elle se présenterait au départ de l’épreuve auvergnate.

Dix ans après, Célia Debé n’avait que 19 ans quand elle alignait pour la première fois une Citroën Saxo VTS sur trois slaloms et la Course de Côte de d’Argenton – Bouglon. L’année suivante, en 2021, on pouvait la voir sur deux manches du Championnat de France de la Montagne : La Pommeraye et bien évidemment le Mont-Dore. Une première expérience qui incitait la jeune native de Loire-Atlantique à engager sa Citroën Saxo sur le CFM. Une première saison qui se présentait comme une découverte et qui sera synonyme de consécration puisque Célia remportait le Challenge Open A/2.

En 2023 Célia Debé se relançait sur le Championnat de France de la Montagne après avoir troqué sa Citroën Saxo VTS contre une Renault Clio 3 Cup. La jeune femme se familiarisait avec sa nouvelle monture pour accrocher en fin de saison la troisième place du Challenge Open A/3. 2024 sera pour Célia une année de transition durant laquelle elle sera au départ de plusieurs épreuves mais sans toutefois s’engager sur le championnat : « J’avais comme objectif de me qualifier pour la Finale de la Coupe de France de la Montagne. De ce fait je me suis partagée entre manches du CFM et courses de côte régionales », explique Célia. « J’avais également changé d’employeur et je n’avais pas de vision précise sur les congés auxquels je pouvais prétendre. De ce fait il m’était difficile de m’engager sur le championnat. »

Une saison complète comme principal objectif
Pour Célia, il y a un objectif qui lui tenait particulièrement à cœur, celui de participer durant une saison à l’ensemble des épreuves inscrites au calendrier du championnat. 2025 allait lui offrir cette occasion : « A l’issue de ma courte saison 2024, il m’était difficile d’avoir une vision des partenaires qui pouvaient me suivre pour cette nouvelle aventure. J’étais donc partie dans l’objectif de faire un Open de six ou huit manches. Finalement mes partenaires ont rapidement été conquis par le projet de me permettre d’être présente sur l’ensemble des manches du championnat, et ils m’ont suivi. A l’heure où je devais m’inscrire j’ai pu cocher l’ensemble des épreuves de la saison. »

Dans la logique des choses, Célia Debé pouvait afficher des prétentions dans trois catégories distinctes : Le Challenge Open A/3, le classement féminin et celui du meilleur jeune de moins de 25 ans : « Pour ce qui est du féminin, face à la BMW M3 de Morane (Cat-Mackowiak) je savais mes chances inexistantes. Du côté du meilleur jeune, il m’était impossible de rivaliser avec Baptiste (Thomasset) et sa Supercopa MK3. Il restait donc le Challenge Open A/3, mais à l’heure de m’inscrire je ne savais pas à qui j’allais me confronter. Difficile donc de se faire une idée des possibilités qui m’étaient offertes. Je voulais donc avant tout améliorer mes chronos et apprendre les tracés des quelques courses de côte que je devais encore découvrir. »

Célia Debé repartait donc pour une nouvelle campagne de France, toujours au volant de sa Renault Clio 3 Cup : « C’est une voiture qui me convient bien et qui dispose d’un très bon rapport performance / prix. C’est à mon sens l’auto idéale pour faire son apprentissage du championnat, qui ne coûte pas cher à l’achat et en termes d’entretien », analyse-t-elle. « J’avoue qu’à son volant le plaisir et au rendez-vous, et comme j’estime ne pas être encore ''au bout'' de la voiture, il me paraissait opportun de la conserver. »

Après une journée de roulage en circuit et une participation aux essais préparatoires de la saison organisés par Creys Passion Sport Mécanique à Creys-Mépieu, Célia pouvait envisager sereinement la saison à venir : « Ça faisait du bien de reprendre le volant lors de ces essais, de retrouver de bonnes sensations, ça donne envie d’être au départ de la première épreuve. »

Débuter la saison n’est jamais évident, d’autant quand on découvre le tracé de la Course de Côte de Bagnols-Sabran qui n’est pas le plus facile à appréhender : « En toute honnêteté, je m’attendais à un résultat bien pire pour une première participation. Au final ça ne s’est pas trop mal passé et j’avoue que j’ai bien aimé le tracé même si je le trouve un peu bosselé », confie Célia qui terminait troisième de sa classe sur ce premier rendez-vous Gardois.

En 2024, c’est en spectatrice que Célia Debé avait découvert le Col Saint-Pierre, et la jeune femme reconnait qu’elle redoutait un peu cette année sa première participation : « Lorsque j’avais découvert le tracé l’an dernier je m’étais dit qu’il fallait que je bosse énormément avant de me lancer là-dedans », reconnait Célia. « Et là, j’avoue que dès le milieu du parcours je commençais à être perdue. C’était une galère et j’espérais beaucoup de la journée de dimanche pour progresser. Mais la pluie est venue gâcher la fête et il était impossible d’améliorer mes chronos. Et puis le week-end s’est conclu pour moi par un magnifique tête-à-queue au Belvédère, ce qui m’a très rapidement calmé. »

On retrouvait ensuite Célia à Abreschviller où elle se positionnait au quatrième rang de la classe A/3 : « Là encore ce fut une découverte et j’avoue que j’ai été agréablement surprise parce que finalement ce tracé, même s’il est court, n’est pas inintéressant », analyse Célia. « Sur un tracé aussi court et rapide, la moindre erreur se répercute sur le chrono, il faut donc être à 100%. Finalement j’ai bien aimé le rythme que propose cette course. »

C’est à nouveau au quatrième rang de sa classe que l’on retrouvait Célia Debé à l’arrivée de la Course de Côte d’Hébécrevon. La jeune femme avait déjà eu l’occasion d’affronter le tracé normand et se dit satisfaite de son week-end : « Ça s’est plutôt bien déroulé, j’en garde de bons souvenirs. J’apprécie ce tracé en deux parties bien distinctes avec le bas du parcours étroit et sinueux et le final rapide. » Si elle avoue apprécier le tracé de La Pommeraye, Célia reconnait qu’elle a dû mal à se lâcher sur l’épreuve angevine : « Je suis impressionnée par la chicane où je ne parviens pas à ''être vite'', j’aime ce tracé et l’ambiance qui règne sur cette épreuve, mais je n’y arrive pas », reconnait-elle. « En plus j’ai eu quelques soucis avec un capteur, ce qui m’a également perturbé durant tout le week-end. »

Lorsqu’elle rejoignait la Bretagne pour participer à la Course de Côte de Saint Gouëno, Célia devait composer avec des vertèbres cervicales bloquées : « Je me dois de remercier Véronique Henry, la sœur de Jean-Christophe Henry, qui en l’espace d’une heure est parvenue à me débloquer. Sinon, Saint Gouëno c’est toujours aussi génial. J’avais eu l’occasion d’aborder cette épreuve avec la Saxo, jamais avec la Clio et j’ai vraiment adoré », reconnait-elle. « J’aurais aimé signer un meilleur résultat, mais avec l’apparition de la pluie j’ai fait preuve de trop de prudence. »

A Marchampt Célia retrouvait le podium de la classe A/3 en terminant derrière ses deux adversaires directs, Jean-Marie Brisard et Kylian Rault : « J’ai dû composer avec un bruit dans les freins qui ne me mettaient pas du tout en confiance », se souvient Célia. « J’étais frustrée par mes chronos parce que je ne suis pas parvenue à faire aussi bien que lors de la précédente édition. Avec l’apparition de la pluie c’était une frustration supplémentaire parce qu’à mon sens on a interrompu la course alors qu’il y avait je pense la place pour une nouvelle montée. »

« Quelle découverte… J’ai adoré ! » avoue Célia lorsque l’on évoque la Course de Côte de Vuillafans qu’elle découvrait cette année. « Les sensations que l’on peut avoir sur ce tracé sont énormes. Du fait que ce soit pour moi une découverte je n’avais aucune attente en termes de chronos, mais j’étais en constante amélioration donc tout était pour le mieux. Avec la course de canoë organisée le vendredi, c’était un week-end génial. »

Le tracé sinueux de Dunières peut être redouté par certains pilotes. Ce n’est pas le cas de Célia Debé qui prenait un réel plaisir sur l’épreuve auvergnate : « Une nouvelle fois nous avons été gênés par la pluie, c’est regrettable parce que ça gâche un peu la fête. J’ai tenté de faire du mieux que je pouvais, et c’était plutôt bien le samedi, plus compliqué dimanche sur le mouillé où j’avais encore à l’esprit mon tête-à-queue du Col Saint-Pierre », avoue Célia.

Après Dunières, Célia Debé prenait part à la Course de Côte de Cacharat, une épreuve régionale qu’elle abordait avec sa Clio, en double monte avec son compagnon, Mickaël Bonnevie : « Je voulais que Mickaël, qui a une réelle expérience, fasse une double monte avec moi afin de valider les réglages de ma voiture. Il a profité du week-end pour revoir la répartition des freins et les chronos qu’il a réalisés me mettaient en confiance. Je savais alors disposer d’une voiture saine, et cela m’a permis de me pousser dans mes retranchements pour améliorer mon chrono de plus d’une seconde par rapport à l’année précédente. »

Le Mont-Dore est la course sur laquelle Célia est venue le toute première fois en spectatrice alors qu’elle était enfant. Ce rendez-vous reste particulier pour elle, et elle ne cache pas avoir pris un énorme plaisir sur les pentes du Col de la Croix Saint-Robert : « Il a fait beau tout au long du week-end. L’ambiance était super, tout était réuni pour que ce soit une belle fête et je suis satisfaite de mes chronos qui sont en amélioration par rapport à l’année dernière. »

Si elle apprécie le tracé du Mont-Dore, Célia Debé a également un penchant pour celui de Turckheim, « même si l’enrobé à tendance à se dégrader, le parcours est superbe. L’an dernier je ne m’étais pas posée de question. Cette année, le comportement de la voiture n’était pas aussi bon et je n’étais pas vraiment en confiance. En fin de week-end, je pensais être victime de coupures moteur alors que c’était mon embrayage qui commençait à patiner. Au bout de compte je me suis fait plaisir, mais avec une petite frustration de ne pas être parvenue à faire mieux que l’année dernière. »

« J’espérais que l’on serait épargné par la pluie », se désole Célia dans un sourire alors que l’on évoque la Course de Côte de Limonest où se concluait la saison : « C’est l’épreuve organisée par mon ASA, et je voulais bien la représenter durant ce week-end. Sur la première montée de course, la pluie fait son apparition alors que je me présente au départ chaussée de slicks. Mais comme la vitesse n’est pas super élevée sur cette épreuve c’était plutôt amusant. Je me suis donc fait plaisir, même s’il était impossible d’améliorer mes chronos et même si mon embrayage était vraiment en fin de vie. »

Vainqueure du Challenge Open A/3
Durant cette saison 2025, Célia Debé a fait preuve d’une parfaite régularité qui lui permet d’être à l’arrivée de toutes les montées de course de la saison. Après avoir remporté le Challenge Open A/2 en 2022, la jeune femme conclut la saison 2025 par une victoire sur le Challenge Open A/3 : « Je suis pleinement satisfaite ne serait-ce que parce que j’ai pu être au départ de toutes les épreuves. J’aurais aimé que nous soyons plus nombreux à animer la classe et d’être en bagarre plus souvent avec mes concurrents directs », commente Célia. « Nous avons passé une très belle année avec toute l’équipe et c’est plutôt sympa de boucler toutes les épreuves. J’en suis plutôt fière et contente de remporter un second Challenge Open, c’est un cadeau sympa pour mes partenaires. »

Célia Debé bénéficie de nombreux soutiens, et à l’heure de tourner la page de cette saison 2025, la jeune femme n’oublie pas de les remercier : « Je tiens à remercier mon papa pour m’avoir accompagné tout au long de ce périple, à ses heures perdues de jeune retraité, ainsi que ma maman pour sa présence sur certaines épreuves et pour son soutien constant. Merci également à AMB Compétition pour ces superbes week-ends partagés, et en particulier à Mickaël pour son aide précieuse dans l’analyse des caméras et ses conseils. Je remercie les organisateurs qui, malgré des contextes parfois difficiles, continuent de nous proposer des épreuves de très grande qualité, ainsi que les commissaires qui veillent à notre sécurité. Un grand merci à Nico (Millet) et à Pilotes TV pour les souvenirs de toute la saison, ainsi qu’aux responsables du Championnat pour leur engagement. 

Enfin, je souhaite adresser un immense merci à mes partenaires pour leur soutien indéfectible : Baret, Transmission Service Mâcon, la Boucherie Leduc, Eau Nett Piscine, A+ Immobilier, Gebo, Atlantique Caisses Système, l’École de Conduite de Missillac, Avantage Patrimoine, BL Carrosserie, le Garage Vincent Rannou, P’ti Beli, Sygma, la Fondation Le Feunteun, Fest An Oc’h, le Fournil des Briérons, le Garage Bardin, Meubles Moriceau, Kitchen Design & Co, O’Délices de la Souris, Mon Auto-Mobile, la Brasserie Briéronne, KRS Compétition, Univers du Pneu, Stick Auto, l’Élevage des Étriers de Hérenguerville, Com Moc. Merci également à Stéphane et Christelle pour les nombreux et longs déplacements, et pour ces week-ends merveilleux passés à nos côtés. »

Idéalement, Célia Debé aimerait repartir pour une nouvelle saison complète sur le Championnat de France de la Montagne : « C’est l’objectif 2026, mais pour cela il me faut pouvoir compter sur le soutien de mes partenaires pour relever ce nouveau challenge », confie Célia qui devrait relancer sa Renault Clio 3 Cup qui pour l’heure bénéficie d’une importante révision.


©Bruno Valette
www.ffsamontagne.org / www.cfm-challenge.com

 

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