Vainqueur du Challenge Open F2000/3

A l’issue de sa dernière saison sur le Championnat de France de la Montagne, en 2017, Christian Boullenger avait terminé troisième du Challenge Open F3000. Le Normand faisait cette année son retour, toujours au volant de sa Renault Clio avec laquelle il remporte le Trophée FFSA du Groupe F2000, et par la même occasion l’Open F2000/3.

Depuis ses premières courses, au début des années 70, Christian Boullenger a enrichi à la fois son expérience, est dans le même temps son palmarès. Ses prestations sur le Championnat de France de la Montagne en 2017 ont démontré qu’il comptait parmi les hommes forts du F2000. On peut donc s’étonner que le Normand ait décidé de faire l’impasse sur les saisons suivantes, mais Christian l’explique aisément : « Ce n’est qu’une question de budget », débute-t-il. « Pour donner un ordre d’idée, cette saison 2021 j’ai parcouru plus de 10.000 kilomètres avec mon camping-car pour me rendre sur les épreuves. Mon village de l’Eure est éloigné de la grande majorité des courses inscrites au calendrier du championnat, et je dois donc consentir à certains efforts, notamment financiers, pour être présent. De plus, en 2018 j’ai remporté le Championnat de ma Ligue, et j’avais envie l’année suivante de remettre mon titre en jeu. »

En 2019, Christian Boullenger enchainait à nouveau de bons résultats, pour obtenir en fin de saison sa qualification sur la Finale de la Coupe de France de la Montagne. Le Normand affrontait donc la Montée des Sarmentelles sur laquelle il venait imposer sa Clio en tête du F2000.

Conscient que l’heure de la retraite sportive approche et qu’il devra dans un futur plus ou moins proche raccrocher casque et gants, Christian Boullenger souhaitait avant de tourner la page de son implication dans le sport automobile, disputer une saison complète : « C’est ce qui m’a motivé à m’engager cette saison sur le Championnat », reconnait-il. « Je sais pouvoir encore signer de bons chronos, et avant que le poids des ans ne m’oblige à ralentir la cadence, je voulais relever ce défi. Cette année, le championnat comptait huit épreuves, et j’ai pu être au départ de chacune d’entre elle. C’est pour moi une réussite. »

Pour cette saison 2021, Christian Boullenger retrouvait donc l’habitacle de sa Renault Clio R.S : « On s’entend très bien elle et moi et j’ai passé l’âge d’avoir envie de changements. Je me sens très bien avec ma Clio, je la connais par cœur et elle m’apporte de belles satisfactions. » Même si en termes d’objectifs la priorité du pilote Normand était avant tout de participer à l’intégralité du championnat, il avait l’espoir de bien figurer au classement final du Groupe F2000, et pourquoi pas de monter sur la plus haute marche : « J’estimais que le podium était accessible, et pourquoi pas viser la victoire. »

Enchainement de succès pour débuter la saison
Cette saison, une seule épreuve de l’Ouest figurait au calendrier, la Course de Côte de La Pommeraye, sur laquelle Christian Boullenger réalisait d’entrée de jeu une excellente performance en se classant au dixième rang et en signant un succès en F2000 : « J’avoue que je ne m’attendais pas à ça. La voiture fonctionnait à la perfection, notamment sur le mouillé, et je suis particulièrement satisfait de ce résultat. »

La Course de Côte de Vuillafans – Echevannes, sur laquelle Christian avait déjà eu l’opportunité de s’exprimer à deux reprises, allait lui donner cette année l’occasion d’accrocher une nouvelle victoire en F2000 : « J’étais seul dans la classe F2000/3, de ce fait ça facilite grandement les choses », reconnait-il humblement.

A l’issue de la Course de Côte de Dunières, Christian Boullenger se voyait enrichir son palmarès d’une troisième victoire consécutive, puisque sur l’épreuve auvergne c’est lui qui, une nouvelle fois, s’imposait en F2000 : « Ma dernière participation remontait à 1988, à l’époque avec une Formule 2 2 litres, autant dire que je ne me souvenais de rien… J’ai redécouvert, et durant le week-end j’ai amélioré mes chronos sur chacune des montées. Je me suis retrouvé en confrontation face à la Polo de Paul Viougeas, et j’avoue que c’était enthousiasmant d’être parvenu à le devancer parce que c’est un pilote rapide. »

La série de victoires allait connaitre une interruption à Marchampt-en-Beaujolais où Christian Boullenger ne parvenait pas à rentrer dans la course : « Je suis absolument fautif. Je ne cherche pas d’excuse, je ne l’explique pas mais je n’étais pas du tout dans le coup. C’est d’autant plus frustrant que c’est une épreuve que je connais, mais ça n’a pas voulu sourire », analyse le Normand qui doit se contenter de la troisième place du Groupe F2000.

La Course de Côte du Mont-Dore donnait à Christian l’occasion de se rattraper, puisque c’est lui qui sortait vainqueur de la confrontation en F2000 sur l’épreuve auvergnate : « Je ne suis pas parvenu à améliorer mon meilleur chrono, mais j’ai la réelle satisfaction de m’imposer sur une des plus belles épreuves du championnat. »

Chamrousse sera pour Christian Boullenger le théâtre d’une déconvenue. Un problème de pneumatiques lui interdisait de prendre part à l’ensemble des montées : « J’enregistre un premier abandon, mais il n’est pas dû à un souci mécanique, je ne peux donc pas incriminer ma voiture. »

Belles bagarres et beaux succès en fin de saison
A l’issue de Chamrousse, Christian Boullenger aurait pu mettre un terme prématuré à sa saison. Son avance prise au classement du Groupe F2000 lui assurait le titre, sans même devoir aligner sa Clio au départ de Turckheim et de Limonest : « Mais même si ces deux participations représentaient un budget conséquent. Je voulais mettre un point d’honneur à aller au bout de mon implication. »

Le Normand ne regrettera pas son déplacement en Alsace, puisqu’à l’issue d’une confrontation épique avec Sébastien Rochatte, il remportait le Groupe F2000 en devançant la Peugeot 205 de son adversaire de 6 dixièmes : « Je ne connaissais pas ce garçon, mais il m’a vraiment obligé à augmenter la cadence. Ca été compliqué, mais c’est d’autant plus réjouissant. C’est toujours très plaisant de s’imposer à l’issue d’une belle bagarre. »

En conclusion de la saison, Christian Boullenger devra à nouveau tirer la quintessence de sa Clio à Limonest pour venir à bout de la BMW Compact de Cédric Perret, et remporter une dernier succès en F2000 : « Là aussi ça a été compliqué. Je ne suis pas super fan de cette épreuve, mais j’avais dit que je ferais l’ensemble du championnat, j’ai donc voulu être au départ. Ca n’a pas été évident de trouver les bons réglages, finalement je m’en sors plutôt très bien. J’avoue qu’après les déboires que j’avais connus à Chamrousse, j’étais content de remporter le groupe sur les deux dernières épreuves. »

Avant de ranger sa Clio au garage, Christian se rendait dans le Beaujolais pour prendre part à la Finale de la Coupe de France de la Montagne. Sur la Montée des Sarmentelles il trouvait une forte opposition en la personne de Jérôme Kerdraon qui remportait le F2000 avec sa Honda Civic : « J’ai fait ce que j’ai pu, mais il était plus ’’vite’’. Ca m’aurait fait plaisir de faire le doublé Championnat / Coupe, mais ça n’a pas été possible. Après, Jérôme est un pilote d’expérience, qui dispose d’une excellente auto et qui enchaine les épreuves en roulant dans la Coupe 208, c’était donc un sérieux client. »

Vainqueur du Trophée et de l’Open F2000
A l’heure de faire les comptes, c’est à la 10ème place du Championnat de France de la Montagne Production que l’on retrouve Christian Boullenger. Le Normand remporte le Trophée FFSA du Groupe F2000 et s’impose par la même occasion sur le Challenge Open F2000/3 : « C’est pour moi largement positif. La seule épreuve sur laquelle je me suis vraiment loupé c’est Marchampt, pour le reste les résultats étaient là et j’ai la satisfaction d’avoir été au départ de toutes les épreuves du Championnat. Je suis vraiment très heureux de ma saison. »

Satisfait, Christian Boullenger reconnait avoir vécu une belle saison et veut partager sa satisfaction avec ceux qui l’entourent : « Un grand merci Fameto, mon principal partenaire qui me suit depuis 20 ans. Merci également à mon épouse et à tous les copains qui me donnent un coup de mains et me motivent en me poussant à attaquer. »

La pause hivernale va permettre à la Clio R.S de subir une révision moteur et de se refaire une santé pour préparer activement 2022. Une saison sur laquelle on pourrait bien retrouver Christian Boullenger sur le Championnat : « Rien n’est encore arrêté. Je n’aurais certainement pas le budget pour faire l’ensemble du Championnat, mais j’aimerais avant d’arrêter, pouvoir disputer les deux seules épreuves sur lesquelles je ne suis jamais allé, à savoir Bagnols-Sabran et le Col Saint-Pierre. Pour l’heure rien n’est défini, mais si je peux faire un Open de six ou huit épreuves, je serai au départ du championnat », conclut Christian Boullenger.


Propos recueillis par Bruno Valette ©

 

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