Les échos de la Montagne de Bernard Desray

La classe…


Les formules 3000 faisaient la loi cette année-là et la course de Vuillafans n’échappait pas à la règle. La bagarre était homérique, à coup de millièmes, entre Bernard Chambérod et Lionel Régal. Mais à l’issue des essais une pièce cassait sur la Nippon du pilote de Lentilly et il n’en avait pas de rechange, ouvrant ainsi la voie royale, le lendemain, au moustachu grenoblois. C’était sans compter sur l’élégance et la sportivité de Bernard qui, disposant de la pièce, la prêtait spontanément à son rival qui allait remporter la victoire, devant lui, le lendemain …

 

Respect Monsieur Chambérod !

 


 

On en est pas à une près…


De longues années durant, l’ASA Séquanie et quelques officiels avaient élu domicile à la « Villa sans Façons », une ancienne maison de maitre dont une superbe roseraie rejoignait les rives de la Loue. Jean Claude, cerbère souriant veillait aux destinées de la maison et tentait d’endiguer l’exubérance des envahisseurs du week-end de la course de Vuillafans-Echevannes…

A l’époque avait lieu le samedi soir le célèbre et animé bal des pilotes. Guy Fleury, le président de l’époque ne s’y rendait pas et avait exigé que la chambre jouxtant la sienne soit occupée par un speaker dont je tairai le nom car l’intéressé était réputé pour son calme et sa discrétion… Lequel, rentrant assez tôt rejoignit sa chambre à pas de loup… pour en ressortir quelques instants plus tard avec une furieuse envie de faire une bêtise. Fusible de l’escalier enlevé, mise en quinconce de tout ce qui pouvait lui tomber sous la main au fil des marches : Plantes vertes, bombes anti-moustiques, cadres… etc, le tout dans un silence total.

Puis, toujours à pas de velours, remonta dans sa chambre, évitant les obstacles, restant éveillé, attendant le retour des membres de l’ASA Séquanie… Inutile de vous raconter la suite et la colère du président tandis qu’au matin, le speaker… dont on a certes oublié le nom, rejoignait la joyeuse troupe au petit déjeuner avec le regard candide d’un archange au profond sommeil…

Cela va fort pour « Pinuche »…


Vainqueur scratch sur sa March en 1976 à Vuillafans, Michel Pignard est l’un de pilotes les plus capés de la Montagne : L’homme aux 300 podiums et plus de 100 victoires. Champion de France de la Montagne 1975 et 1976, vice-champion d’Europe 1976 et en 1980, onze participations aux 24 heures du Mans, Michel aura « tout » roulé : rallyes, circuits, courses sur glace, avec tant de voitures différentes : NSU, Volvo, Volkswagen, Ford Mustang, BMW 30 CSL et M3, Fiat Ritmo , Sierra Cosworth et Escort, March BMW, protos March et Toj, Brabham F2 Chevron, Martini, Peugeot Wm pour n’en citer que quelques-unes….Sportif au physique longiligne, au sourire éclatant, Michel reste à l’écoute de la compétition et ne se fait pas prier pour prendre un volant lors de démonstrations ou d’ouvertures de piste. Tout récemment, lors des « Beaujolais-Villages », nous nous sommes donnés rendez-vous en Septembre à Limonest, avec le « Gang des Lyonnais » pour la fête des V.H.C lors de la finale de la Coupe de France de la Montagne : « Pinuche » : un éternel jeune homme et un passionné de la côte.

 


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