Champion VHC à l’Indice de Performance

Champion de France de la Montagne VHC Production et Champion à l’Indice de Performance à l’issue de la saison 2021, André Tissot relançait en 2022 sa Marcadier Barzoï avec l’intention de conserver ces deux couronnes chèrement acquises. Et s’il a dû s’effacer dans la course au titre face à la puissante Porsche de Jean-Marie Alméras, il n’en conserve pas moins le titre du côté de l’Indice de Performance.

André Tissot ne compte pas parmi les animateurs du Championnat dédié aux Véhicules Historiques de Compétition qui ont d’abord eu une longue carrière en Moderne, avant de venir enrichir les plateaux des épreuves réservées aux Vhc. C’est une fois à la retraite, qu’en 2013, le Haut-Savoyard décidait d’assouvir une passion que des obligations professionnelles chronophages lui avaient jusqu’alors interdit de pratiquer.

Après une première approche au volant d’une Alfa-Romeo 1600 Giulia, on le retrouvera par la suite dans l’habitacle d’une Lotus Elan. Des problèmes de santé le contraignaient à faire une pause en 2017, pour finalement revenir plus fort par la suite avec la Marcadier Barzoï à laquelle il est restée fidèle. Assidu, André Tissot est également performant puisqu’après s’être imposé sur le Challenge VHC Groupe 5 en 2019, il remportait le Championnat à l’Indice de Performance en 2020, récidivait en ajoutant le Championnat VHC Production en 2021. A l’issue de la saison 2022, il remporte pour la troisième année consécutive le Championnat VHC à l’Indice de Performance.

Une parfaite maîtrise de la Marcadier Barzoï
Avec sa Marcadier Barzoï, André Tissot est conscient qu’il dispose de la voiture idoine pour aller chercher ce titre dont il a fait sa chasse gardée : « C’est une auto qui me convient bien, que je commence à bien cerner et qui est très sympa à conduire… Et puis je pense avoir passé l’âge de me tourner vers une barquette ou une monoplace », débute le pilote qui en septembre dernier a fêté ses 76 ans. « Mon seul problème finalement c’est que j’évolue dans le groupe 5, où l’on retrouve Jean-Marie Alméras, et qu’il n’est évidemment pas question de rivaliser avec lui. Mais il est clair que pour le classement à l’Indice de Performance, la Marcadier présente la cylindrée et l’âge idéal pour offrir le meilleur compromis. »

S’il est totalement conscient que venir contrarier Jean-Marie Alméras se présente comme une mission impossible, André Tissot fait du Montpelliérain une référence à suivre : « Il est évident que mon objectif premier est de réduire l’écart qui nous sépare », poursuit le Haut-Savoyard qui se satisfait pleinement de la saison qu’il a vécu en 2022 : « Tout s’est globalement bien passé, même si j’ai été victime d’une casse moteur sur la première montée de Vuillafans. Mais à présent je suis équipé et je disposais d’un moteur de réserve, dont cela n’a pas vraiment perturbé ma saison. »

Durant sa campagne de France, André Tissot a également dû composer avec quelques problèmes de tringlerie de boîte de vitesses : « C’est un mal récurrent qui vient du fait que la tringlerie est particulièrement longue, la boîte étant disposait en bout. Le mécanisme a tendance à se dérégler, mais mon ami Philippe Valentini connait parfaitement la voiture et sait intervenir dans les meilleurs délais. »

André Tissot garde d’excellents souvenirs de cette saison 2022 et retient particulièrement deux rendez-vous : « J’ai passé un excellent week-end à Quillan où la voiture a parfaitement fonctionné et où tout est allé dans le bons sens. Et puis j’adore le Mont-Dore tant pour le tracé que pour ce que représente cette épreuve dans l’histoire de la discipline. »

Face à Jean-Marie Alméras, André Tissot n’est pas parvenu à conserver sa couronne de Championnat de France de la Montagne VHC Production, mais il remporte un troisième titre consécutif à l’Indice de Performance ce qui a de quoi le satisfaire pleinement : « Je termine également troisième du Production derrière les deux Jean-Marie (Alméras et Brisard), et je suis très content de parvenir toujours à être compétitif et à rester depuis trois ans en haut de l’affiche… En ayant débuté en sport automobile aussi tardivement, je n’aurais jamais pensé atteindre ce genre de résultats », reconnait André Tissot.

Pleinement satisfait de son implication dans le sport automobile, André Tissot veut avoir une pensée pour ceux qui sont à ses côtés : « Un immense merci à Philippe Valentini qui s’occupe de ma voiture et sans qui il me serait difficile de courir. Merci également à mon préparateur Guillaume Desmoulins de DG Racing situé à Yenne en Savoie, et puis mes amis Bernard Duret, Gaby Lejeune et tous les copains de la course avec qui nous passons de sympathiques week-ends. »

André remet son titre en jeu en 2023
Même si d’un point de vue confort la Marcadier n’est pas pour André Tissot la voiture idéale, il tient à poursuivre à son volant : « Elle a pour défaut d’être très basse et une fois que j’ai enfilé le casque, j’ai la tête penchée parce que je touche le plafonnier. Mais ce n’est pas réellement gênant. Elle a pour atout d’être bien ancrée au sol, même si parfois elle peut être surprenante et qu’elle a bien failli me piéger à quelques reprises. »

Le cumul des titres n’affecte en rien la motivation d’André Tissot qui est prêt à se relancer sur une nouvelle campagne : « Le plaisir est toujours au rendez-vous et on se languit d’ores et déjà de retrouver les copains. Après une saison hivernale où règne le calme, nous avons hâte de nous retrouver pour partager à nouveau des moments de convivialité. » L’intersaison permet à André Tissot de réviser la mécanique de sa Marcadier et de trouver si possible quelques chevaux supplémentaires, « et puis elle part en peinture parce qu’elle commençait en à avoir besoin. Je vais donc pouvoir repartir avec une auto qui devrait parfaitement fonctionner », confie le Haut-Savoyard que l’on retrouvera cette année encore sur le Championnat de France de la Montagne VHC.

 

Propos recueillis par Bruno Valette ©

 

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